Commentaire de Céphale
sur Loi LRU : l'esprit n'est pas une marchandise


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Céphale Céphale 28 novembre 2007 23:28

N’étant pas dans l’enseignement, je n’avais pas entendu parler de cette réunion de Salamanque en mars 2001. Mais je note que l’objectif de « création d’un marché des universités par leur mise en concurrence » est exactement celui de l’OMC avec l’AGCS (accord général sur le commerce des services). C’est un projet dangereux qui vise à supprimer le pouvoir de l’Etat sur l’éducation au profit des multinationales. C’est très bien expliqué dans un livre qui est paru récemment :

L’AGCS - Quand les Etats abdiquent face aux multinationales (Ed. Raisons d’agir)

En France, je ne vois pas de danger particulier.

La concurrence entre les universités françaises existe déjà, le terme « université » devant être étendu aux IUT et aux grandes écoles. Elle existe aussi dans une moindre mesure entre les universités françaises et étrangères. Il ne me semble pas que la loi LRU a pour but de de faire augmenter la concurrence et de réduire le pouvoir de l’Etat sur l’université. Donc je ne crois pas que, comme dit l’auteur, « elle s’inscrit directement dans la ligne définie à Salamanque ».

Quant aux enseignants chercheurs, ils sont déjà en concurrence, eux aussi, avec des chercheurs issus des grandes écoles qui travaillent au CERN, au CEA, à Sophia Antipolis, etc. La loi ne changera rien.


Voir ce commentaire dans son contexte