Commentaire de ZEN
sur Travailler moins pour vivre mieux : du début à la fin du Travail


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ZEN ZEN 13 décembre 2007 11:18

@Marsu

Livre attractif, en effet, au vu des critiques que je viens de parcourir sur le net. Mais préfacé par Rocard...cela me laisse songeur : reviendrait-il sur le tard à une posture moins convenue ? J’ai relevé un propos intéressant de l’auteur au N.O. :

« Jamais un Président français n’a autant admiré le »modèle américain« au moment même où, aux Etats Unis, beaucoup en critiquent la dureté. Sarkozy parle toujours du »plein emploi« américain. Je cite dans mon livre une étude de la Maison blanche qui montre qu’il y a tellement de petits boulots aux USA que la durée moyenne du travail est tombée à 33,7 heures. Certes, dans l’industrie, les gens sont à 41 heures en moyenne (c’est le chiffre que donne toujours le Medef) mais dans l’ensemble de l’économie, la durée moyenne est tombée à 33,7 heures, sans compter les chômeurs. C’est dire le niveau de précarité. Et une étude de BNP Paribas montre que ce »partage du travail« assez sauvage amène à un partage des revenus de plus en plus inégalitaire : selon BNP Paribas, aux USA, seuls les 5% les plus riches ont vu leurs revenus réels augmenter depuis 5 ans. Ce n’est pas la LCR qui le dit, c’est la direction des études de BNP Paribas... Autrefois, 95% de la population profitait de la croissance. Aujourd’hui, seuls les 5% les plus riches en bénéficient. Un tel niveau d’inégalité devrait plomber la croissance (les 5% les plus riches ne peuvent pas faire 18 repas par jour). C’est uniquement en poussant les classes moyennes et les »pauvres« à s’endetter que les USA ont pu maintenir en même temps des bénéfices colossaux pour les actionnaires et un haut niveau de consommation du plus grand nombre. Mais cette fuite en avant a des limites. LA dette totale (privée et publique) atteint 230% du PIB aux Etats-Unis (et 340% avec la dette du secteur financier). Et beaucoup s’inquiètent du risque de récession liée à cette dette effarante (en 1929, la dette représentait »seulement« 140 % du PIB aux USA). Sarkozy admire le modèle américain et veut l’implanter en France au moment même où ce modèle risque de s’effondrer. Il est urgent que la gauche se réveille pour sonner le tocsin et dessiner très vite une alternative »


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