Commentaire de Marsupilami
sur Travailler moins pour vivre mieux : pour un Nouveau Contrat Social


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Marsupilami Marsupilami 14 décembre 2007 09:20

@ Léon

Tu as dans une large mesure raison. Comme le signale l’un des titres de paragraphe de mon article, « les 32 heures, ce n’est pas assez et ce n’est pas la panacée ». C’est un moyen réaliste de partager le travail restant. Les autres propositions du Nouveau Contrat Social vont en grande partie dans le sens de tes propos, même si je les trouve encore trop timides.

Par contre, quand tu écris : « Non, pour moi la vrai question est celle qui est posée par l’économe immatérielle et en particulier celle du savoir et de l’information. Il n’est pas sûr que celle-ci obéisse à ce cycle d’augmentation de la productivité qu’a connu l’économie basée sur la conquête de l’énergie », je crains que tu ne te trompes.

Tout le monde ne peut pas être un acteur de ce genre d’économie, réservée à des spécialistes. Tout le monde ne s’intéresse pas au savoir. L’information ne nourrit qu’une économie parallèle. Et de toute façon cette économie-là n’existe que dans le cadre du machinisme, je dirais même comme une intéressante métastase du machinisme libérateur de la pensée abstraite. Les machines « intelligentes » se chargeront de plus en plus, non seulement de la production d’objets matériels, mais aussi des formes les plus simples du savoir et de l’information, les formes les plus complexes, et donc les plus imaginatives et créatrices, restant l’apanage d’une élite intellectuelle comme cela a toujours été depuis que les sociétés humaines se sont structurées autour de savoirs collectifs, scientifiques ou non. Cela ne changera donc strictement rien au chômage de masse. La majorité des êtres humains, qui ne s’intéresse ni au savoir, ni à l’information, a quand même le droit de vivre dignement.

Il n’y a pas de solution-miracle. Nous sommes face à des défis immenses et nous ne pouvons que tâtonner dans l’inconnu pour forger de nouvelles manières de vivre ensemble en restant humains et solidaires dans cet univers machinique que nous avons créé.


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