Commentaire de Emile Mourey
sur Mystère et poésie des évangiles : les pèlerins d'Emmaüs


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Emile Mourey Emile Mourey 20 décembre 2007 11:01

@ Zen

Là aussi, le malentendu vient du fait, à l’origine, que la question est mal posée, en ce sens que vous partez d’un postulat erroné, à savoir que les évangiles sont le produit d’une longue gestation.

Cette théorie absurde d’une longue gestation s’explique par le fait que les exégètes n’ont pas compris le sens souvent caché et compliqué à l’envi de ces textes. C’est cela qui est incompréhensible car, en ne comprenant ces textes qu’à travers une lecture littérale, ils sont en totale contradiction avec le fait qu’ils reconnaissent par ailleurs la complexité de la pensée dialectique juive de cette époque (j’utilise le mot « fait » à bon escient).

La littérature de Bultman est indigeste et n’a même pas l’intérêt d’un bon roman. Quant à l’Ecole biblique de Jérusalem, elle est victime de son aveuglement historique dans laquelle l’a entrainée la « foi chrétienne pontificale » de ses fondateurs. J’attends toujours qu’elle me fasse la critique des deux ouvrages que je lui ait offerts concernant l’histoire du Christ.

Mon présent article devrait vous montrer que ce passage devenu très médiatique du repas d’Emmaüs ne peut s’expliquer que dans le cadre d’une rédaction soigneusement élaborée au moment de l’action immédiate qui est celle de la naissance d’un mouvement... politique ou religieux, comme vous voulez.


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