Commentaire de
sur La guerre des sexes aura-t-elle lieu ?


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(---.---.233.76) 3 janvier 2008 16:21

Bonjour Yves R.

Très intéressant ton article j’en ai conservé la dernière phrase pour lancer mon commentaire et j’irai consulter ton blog après.

.... « C’est pourquoi je dis que la sélection du sexe est entrée dans la culture consumériste. » En réalité, le choix « à la carte » du sexe de l’enfant représente l’acte consumériste ultime. Celui dont l’humanité pourrait ne jamais se relever si elle ne l’entoure pas d’infinies précautions ».......

Je te suis d’autant mieux qu’en 1999 j’écrivait ceci :.... « En ne concevant la circulation de la monnaie que comme contre partie d’un bien ou service marchand nous poussons chacun d’entre nous à tout vendre, y compris son propre corps. Et là, je ne pense pas particulièrement à la prostitution , mais aux ventes d’organes, d’enfants, à tout ce qui peut être considéré comme le patrimoine de l’humanité, à tout ce qui peut, par sa vocation humanitaire être sorti du service marchand, c’est à dire tout ce qui permet à l’homme de vivre, et de préserver sa vie. Cela peut paraître excessif, pourtant, si nous n’y prenons garde, nous achèterons un jour le droit de vivre sur catalogue dans l’entreprise X »......

Cela revient à se poser une question fondamentale : quelles sont les lois naturelle qui ordonnent le tout et la partie ? Une question que se pose l’humanité et à laquelle l’homme a donné Ses Réponses comme toutes celles que nous y apportons aujourd’hui, car elles ne sont que le produit de notre propre construction que nous reproduisons dans toutes nos « créations ». C’est ainsi que s’interroger sur la régulation naturelle de l’espèce humaine suscite énormément d’interrogations et l’acceptation de quelques postulats.

Celui que, quelle que soit la méthode d’analyse la réponse est approximative.

Je m’en explique. Je vais me servir pour l’exemple d’une étude réalisée sur une population de scarabées parue dans Science et Vie N° 112 du 01 2002. Une équipe de chercheurs, biologistes et mathématiciens ont étudié pendant six ans une centaine de scarabées. « Pour modéliser cette dynamique, ils doivent faire un choix. Soit, ils considèrent les scarabées comme un ensemble d’entités « discrètes » définies chacune par des probabilités de mortalité et de reproduction, soit, ils les voient comme un ensemble continu, dont les variations ne sont plus individuelles, mais globales. Problème : les prévisions sur la dynamique des populations peuvent être radicalement différentes selon le modèle utilisé. Leur modèle discret (individuel) produit une population régulière (cyclique) ; leur modèle continu, une dynamique chaotique... Pis encore, les variations de la population observée ne correspondent à aucun de ces deux modèles, mais un peu des deux à la fois...Les chercheurs suggèrent qu’un « mélange des deux modèles, continu et discret, sera sans doute nécessaire pour avoir une compréhension complète des systèmes de populations ». Ainsi, vu la difficulté que représente la compréhension de l’évolution d’un système simple, (évolution d’une population de cent scarabées), il est aisé d’imaginer, et c’est là le parallèle que je voulais faire, qu’avoir une idée d’une idéologie future d’un être qui pense, ne peut venir d’une étude discrète (individualiste) ou continu (collective ou holisme) du comportement des hommes, d’où, à partir de là, la nécessiter de regarder nos idéologies comme des étapes réformables.

Une fois ceci fait nous savons que toutes les études nous donnerons des indications dont certaines prisent en considération influencent la suivante, car rien ne peut être fait sans qu’il y ai une incidence sur le Tout et certaines parties qu’il n’est jamais simple de définir sans les outils que nous « créons » pour mesurer notre activité, et bien sur ce faisant nos mesures ne sont que partielles et momentanés, mais réelles quand elles mesurent la constatation d’un écart, car la valeur que nous y donnons (le mètre, le kilo etc. n’existent que comme produit de notre imaginaire, mais sont indispensables pour disséquer nos perceptions et pénétrer nôtre monde).

Il devient donc complexe de saisir quels sont les paramètres de la régulation humaine.

Ainsi si les humains sélectionnent leur progéniture sous l’influence de leur environnement, ils concourent à cette régulation, si conscient qu’ils modifient leur évolution ils y renoncent, ils concourent aussi à cette régulation.

Il faut en comprendre que nous ne maîtrisons pas le développement de l’existence mais que nous y concourons et que c’est à ce titre que nous avons une action sur elle, non comme la disposition au libre arbitre, mais comme la compréhension que nos actes d’aujourd’hui vont engager ceux de demain.

Ceci fait que nous agissements sont toujours la satisfaction du désir exprimé, et pour rester dans ton article, si nous ne voulons pas que le choix du sexe soit un choix consumériste il faut modifier notre mode de consommation polluant car il est de fait un agent modificateur ou régulateur des naissances.

Nous l’avons perçu parce que nous avons l’usage des « sciences », car notre production industrielle en est issue. Nous pouvons facilement comprendre qu’une espèce dont l’environnement se modifie enregistrera par ses sens cette modification et la traduira pour la répercuter. C’est ce que nous faisons quand nous mesurons une évolution, sauf que cela signifie que les événements qui la génèrent sont déjà en place et ont produit leurs effets, nous réduisant au constat et à l’action curative qui devient elle-même un agent d’évolution dont nous ne mesurerons ses effets que lorsque nous serons en mesure de les percevoir.

Loin de se désespérer de cette situation qui fait de nous un perpétuel retardataire, il faut nous regardé comme un être capable d’utopie, mais surtout de discernement pour disposer du juste à propos, ce qui demande d’apprendre sur tout sans cesse et de s’interroger de l’intérieur en toute conscience du formatage culturel que nous portons qui distord nos analyses de ses bruits.

Nous pouvons donc admettre que si la loi naturelle qui régit le déroulement de notre existence dans une concordance de juxtaposition d’événements aléatoires soumis aux valeurs de leurs attractions pour s’assembler, réduit notre capacité à croître, c’est que face à un environnement peut propice à sa prolifération les événement régressifs que nous avons généré s’assemblent.

Il nous appartient donc de les interpréter et c’est là que se situe la problématique qui n’échappe pas au modèle que je viens de décrire, est-ce seulement nos désirs instinctifs « égogilisés » (culture de l’ego) que nous allons laisser parler et qui nous conduisent à la régression des naissances ou bien est-ce nos instincts cultivés (éduqué et instruit) qui vont nous dicter la révision de notre monde industriel pour glisser vers une décroissances sélective moins polluante afin que les lois naturelles de notre sélection perçoivent le changement environnemental propice au développement des naissances.

Nous n’allons pas dans cette voie il faut donc s’attendre à ce qui se met en place événements après événements, une prolifération de désirs exacerbés de possessions ostentatoires qui conduirons ceux qui les ont produit à périr sous leurs propres déchets, remplacé par une masse d’ignorants consommateurs incapable de générer autre chose que ce qui les tue pour disposer d’une monnaie empoisonnée, car ils sont incapable de le percevoir, soumis en permanence au marketing destructeur de morale et d’existence « civisilationnelle », car dans les sciences qui caractérise cette civilisation naît du matérialisme, ils n’en retiennent que ce qui produit du fric.

Modifier cela revient à donner la parole au « spiritualisme » clivage ancestral. Nous avons quasiment marginalisé la philo et la pensée complexe (idéologie) dans notre monde marchand, et nous nous apprêtons à les faire disparaître des universités.

Qui donc dans une pensée duale et linéaire peut faire le lien sur les conséquences de cette marginalisation alors qu’il est direct, mais pas le produit d’une analyse rationnelle. L’absence de philosophie limite le champ des possibles et grippe la réflexion extra sensorielle sans limite, pour la contenir dans une logique économique matheuse réductrice puisque linéaire (sauf en quantique), et l’idéologie est la part de l’espérance indispensable face à l’incertitude, ce qui pousse à croire dans l’avenir.

Si ces deux facteurs sont absents d’une société complexe ils augmentent le stress néfaste et offre un terrain biologique favorable aux nuisances environnementales.

La richesse ne donne pas forcément une sensation de bien être même si elle y concourt. Si tel était le cas dans les pays riches nous devrions proliférer or c’est l’inverse. Il faut donc en tirer une conséquence même si elle sera orpheline de ce qu’elle n’a pu encore saisir.

Merci pour ton article.

Cordialement.


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