Commentaire de Vincent
sur Faut-il brûler les manuels d'économie ?


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Vincent 17 janvier 2008 11:28

Le dirigeant d’entreprise est un créateur de richesse, soit mais pas un expoloiteur.

 

La plus part du temps le dirigeant d’entreprise est aussi un passionné, une personne qui après avoir bossé en qualité de salarié s’est dit, tient ce que je fais pour mon patron, je pourrais aussi bien le faire pour mon compte.

 

C’est le cas de nombreux artisans, qui je le rappelle représentent la majorité des chefs d’entreprises.

 

Il ne faut pas perdre de vue que ceux qui se mettent à leur compte prennent de gros risques, financiers, affectifs et eux ne comptent pas leur heures de travail.

 

Car en dehors de leur savoir faire, qu’ils monnayent, ils doivent aussi gérer la paperasse, la communication, cela passe par des réunions de chefs d’entreprises en soirée, le réseautage et hyper important pour une TPE, ou PME.

 

Ces exemples cités ci-dessus, sont dans la plus part des cas complètements ignorés ou survolés dans les manuels d’économie.

 

Par ailleurs, il est assez rare que les artisans aient une culture économique, une vision de la gestion d’entreprise globale.

 

Aussi il existe des stages obligatoires de quelques jours avant de créer son entreprise où les rudiments de gestion, de compta et de législation sont survolés.

 

Il serait à mon avis fort appréciable, que les manuels d’économie, présentent cet aspect du chef de TPE ou PME, car la plus part du temps on nous montre en exemple les réussites, les patrons du CAC, mais très rarement les artisans, alors qu’ils représentent la majorité.

 

Avant de rouler en Porsche Cayenne l’artisan aura sans nul doute bien ramer sans pour autant exploiter ses ouvriers, car à l’heure actuelle, ce qui manque c’est essentiellement de la main d’œuvre qualifiée, donc quand vous trouvez un bon ouvrier, croyez moi, vous le payez correctement sinon il partira voir ailleurs, voir, il montera sa structure.

 

Pour ce qui est des dirigeants de grandes entreprises, cela est un peu différent car eux la plus part du temps sont ingénieurs et / ou issus d’école de commerce, ils ont suivi des stages à l’étranger, et ont un culture d’entreprise assez large qui dans ce cas est orientée vers les actionnaires.

 

A l’inverse de l’artisan qui lui en fait cherche à prendre un maximum de marchés afin d’assurer la pérennité de son entreprise et ainsi pouvoir payer ses gars.

 

Les dividendes pour lui, évidemment il pense mais ils sont loin d’être au niveau que l’on imagine.

 

Par contre oui, il profite de certains petits avantages, comme un resto de temps en temps, les frais kilométriques de sa voiture remboursés pas son entreprise, le téléphone, sa connexion internet, un billet de train voire un séminaire dans un grand hôtel.

 

Mais bon globalement ça casse pas trois pattes à un canard et c’est sans aucune commune mesure avec les avantages et autre rémunérations des partons du CAC.

 

Pour conclure développer l’esprit entreprenarial des élèves me semble être une fausse bonne idée, car j’ai vu pas mal de p’tit gars se mettre directement à leur compte à la sortie de leurs études et se vautrer lamentablement, car n’ayant aucune culture d’entreprise et pas ou très peu d’expérience et se croyant arrivés parce qu’ayant le statu de patron.

 

Je pense que l’esprit entreprenarial se développe au fur et à mesure de notre vie professionnelle, des expériences que vous accumulez et à un moment vous vous sentez près pour y aller et vous vous jetez dans le bain de la création. Ceci dit, c’est une expérience très enrichissante mais pas financièrement dans un premier temps.

 

 


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