Commentaire de ddacoudre
sur Faut-il brûler les manuels d'économie ?


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ddacoudre ddacoudre 18 janvier 2008 12:19

Je suis toujours sidéré d’entendre les tenant de l’entreprise considèrent que leur conception de l’organisation du travail et de la production n’est pas idéologique mais scientifique, ce en quoi il faudrait en conclure que personne ne peut échapper à l’application d’un plan comptable car il est scientifique.

En 1999 j’ai écris ceci : Ainsi le CNPF (acronyme) est devenu MEDEF. Le Conseil du Patronat français, terminologie dans laquelle s’affirme le poids de l’autorité de celui qui commande dans son seul intérêt (image péjorative du profit), a opté pour une image plus fluide et moderne : Le Mouvement des Entreprises de France.

 

Cette idée de mouvement signifie : nous sommes agissants, nous faisons vivre les entreprises qui vous emploient (sous-entendu ses dirigeants), les entreprises agissent (sous-entendu la structure collective), mais elle signifie également beaucoup plus que cela.

 

En effet, la captation par l’entreprise du mot mouvement a une connotation sociologiquement importante, celle d’entreprise collective visant à établir un nouvel ordre de vie ou y résister pour maintenir un ordre de vie existant, (mouvement féministe, écologiste, mouvement syndical etc. mouvements millénaristes, messianiques, mouvements religieux nouveaux, etc.). Cette idée veut dire aussi, nous sommes cela.

 

Cette vision de l’entreprise beaucoup plus dynamique dilue, dans l’intérêt collectif de l’entreprise qu’affirment les caractéristiques de la Société Anonyme, la notion de profit personnel.

 

Ainsi, à partir du sigle CNPF, qui est le reflet d’une organisation corporatiste, défendant ses intérêts particuliers, nous passons au sigle MEDEF qui affiche une volonté de développer son ordre de vie. Dans cette logique des candidats du MEDEF se présenteront un jour au suffrage universel.

 

Nous entrons donc dans sa phase de réalisation par l’enseignement idéologique entreprenariale qui veut être la référence incontournable et conditionnant en commencent par nos enfants. C’est du même tonneau que ces enfants que l’on voit parfois dans des documentaires s’imprégnant de livre de religion à s’en paralyser le cerveau.

 

Jolie perceptive que nous promet le patronat une société de robot cérébral et l’autre qui nous parle de politique de civilisation. Il y a longtemps que j’ai compris que sa civilisation est celle de l’esprit d’entreprise c’est-à-dire le joug totalitaire, à moins que quelqu’un puisse me faire la démonstration qu’il existe des entreprises démocratiques, je vous aide j’en connais une, en dehors des coopératives.

 

L’école est aussi faite pour éveiller les enfants à la diversité des rapports humains y compris dans ce qui va faire d’eux des êtres citoyens et non pas des outils et il est aussi convenant d’apprendre la théorie d’Adam Smith que celle de Marx. Et quand les entreprises faisaient travailler jusqu’à la mort leur salarié, ce n’est pas déshonorant de l’apprendre et de s’enlever d’éventuelles illusions sur l’altruisme de l’esprit d’entreprise.

 

 

Notre intelligence en concevant « l’entreprise », a conçu un merveilleux outil qui est un outil créateur de biens et de services à notre usage, et où notre intelligence devrait y trouver sa fonction d’utilité essentielle produire pour satisfaire nos besoins, mais nous continuons à reléguer cette fonction au rôle de subsidiarité de recherche de la richesse. C’est pourquoi, si nous devons y travailler dans des structures plus ou moins élaborées, il ne faut pas perdre de vue que l’intérêt auquel cet outil contribue aujourd’hui, animé par ceux qui le dirigent, est à finalité lucrative.

 

Pourtant, ce n’est pas l’outil qui dirige l’entreprise, mais bien les hommes. Les hommes avec leurs difficiles relations envers leur « Pouvoir », un pouvoir qu’ils éduquent d’esprit de domination des uns envers les autres, cela même au travers de tous les instruments de leurs créations, instruments qu’ils figent pour les servir, lorsqu’ils en retirent une toute-puissance.

 

Ceci rend donc obsolète cette prétention à croire dans une science économique et encore moins dans une qui justifierait la dominance entreprenariale.

 

Même dans le cas où certains s’appuieraient sur le sacro saint pouvoir du dominant pour en retirer un préjugé scientifique laissez moi lui dire ceci.

Il y a des hommes toujours prêt à trouver le gène du commerce pour justifier du capitalisme, n’ayant toujours pas compris qu’il n’est qu’un paradigme de nos comportements animaliers qui permet à ceux qui accèdent au capital de penser être les dominants qui manger les premiers et qui se tapent les femelles. Pourtant la seule erreur qu’il commette c’est de se croire des dominants alpha, alors qu’ils ne sont que des dominants de deuxième rends bêta.

Ils cherche ainsi la confirmation de ce qu’il ne sont pas, et n’ont donc aucune chance d’y parvenir, mais entre temps ils pourront au nom de leur concept par la force de conviction et d’exactitude que donne la scientifique distordre les esprits par manipulation eugéniste pour le bien être de l’homme, rendant leurs concepts indiscutables aux yeux d’une opinion publique qui ne cherche qu’à se rassurer avec ce genre de certitudes, et qui est prête à laisser le champ libre à ceux qui promettent de supprimer leurs angoisses et leurs peurs.

Car sans nier que l’homme à toujours passé une grande partie de son existence à trouver des sources nourricières, la transposition de cette nourriture dans sa forme monétaire, conduit au même comportement que le singe qui ne s’écarte pas de l’arbre qui le nourri et qui ignore qu’il peut y avoir de la nourriture ailleurs.

C’est ainsi qu’il ne fera le déplacement pour aller voir ailleurs que si une raison impérieuse l’y pousse, car la raison ne suffit pas à imaginer ce que l’on ignore, c’est pour cela que dans la poursuite d’un but surgissent toujours des événements inattendus. Même dans le cas de l’autogestion, si l’idée avait poursuivit son chemin, plutôt que de mourir avec Lip, le problème de la rémunération aurait demeuré, qu’il soit sous forme de salaires où de dividendes.

L’entreprise n’est pas la finalité humaine, que nous ignorons par ailleurs, ce qui est une chance et nous permet donc à tous moments de la réorienter en posant des débat d’idées.

Même si l’entreprise occupe une place importante dans la production de notre nourriture et l’aménagement de la disponibilité du temps libre qu’elle dégage, elles n’a pas pour fonction de créer des emplois, ni de produire de la monnaie.

Que nos sens innés y trouvent leurs expressions est une évidence, le singe campe au pied de son arbre et nous au pied de nos entreprises, sauf que nous disposons d’une capacité de réflexion supérieure qui ne peut pas se traduire et se réduire seulement dans la production d’outils à produire.

Il ne s’agit donc pas de dissocier la fonction de subsistance et la fonction sociale, mais de considérer que pour avoir de la monnaie il peut exister d’autres paradigmes que la seule production de biens, dont le marketing correspond à l’engrais qu’apporte sans cesse l’agriculteur pour transformer son produit en monnaie et non pour nourrir ses semblables, au bout du compte il fini par épuiser sa terre, produire toujours plus et polluer son univers.

Alors que cette décision soit prise par un patron souverain ou un conseil de salariés, s’il en découle le même résultat, l’association salaria/capital ne reste qu’une démocratisation de la décision qui ne fera pas disparaître la comptabilisation du travail comme un coût.

 D’une autre forme de comptabilisation du travail s’en suivrait une réorganisation qui trouverait à sont tour ses limites si elle restait construite sur la seule base de l’utilisation des matières premières. Sous quelque aspect que l’on tourne, ou rationalise nos relations économiques, elles ne peuvent faire l’économie d’une philosophie de vie.

Et si il y a une activité qui n’en possède pas c’est bien le capitalisme, d’où le paradoxe de le choisir pour diriger notre existence, et encore plus d’y associer ceux qu’il exploite en les instruisant dés l’enfance.

Cordialement.

 

 


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