Commentaire de Rage
sur Immobilier, Pouvoir d'Achat et Civilisation


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Rage Rage 21 janvier 2008 22:51

Excellent article, sans doute l’un des meilleurs au sujet de l’immobilier.

En effet, la "fameuse" courbe d’accroissement exponentiel du coût de l’immobilier face aux salaires est caractéristique d’une survalorisation de la rente face au travail.

Ce qui est perdu pour les uns est gagné par les autres.

L’accroissement du coût de l’immobilier, particulièrement là où tous les facteurs se concentrent (à Paris), n’a pas fait qu’écarter les plus modestes de l’aquisition immobilière : il a également largement alimenté les caisses de ceux qui détiennent un patrimoine, non seulement par les loyers, mais aussi par les valorisation des biens.

Ce qui est le plus dément en immobilier est la capacité de valoriser un bien ancien de plus en plus cher au fil du temps : comme si les murs se bonifiaient avec le temps.

A Paris, la rareté du logement couplée à la spéculation étroite de certains acteurs qui ont tout intérêt à maintenir cet état de fait ainsi qu’aux dispositions contre-productive type Loi De Robien et autres, ont occasionné une flambée irréaliste des prix. Cette même flambée existe en Europe, à Londres, à Dublin, à Barcelone. Elle existe aussi à Moscou ou à Sydney.

Pourquoi ?

Tout simplement parce que l’immobilier est une excellente source de rendement/placement : les riches ont donc tout intérêt à valoriser leur richesse dans de l’immobilier en faisant fructifier leur capital dans le temps : c’est moins exposé que la bourse (on le voit encore aujourd’hui) et au pire cela profite physiquement.

De plus l’immobilier bénéficie de tous les effets favorables en phase d’accroissement, comme le mimétisme et la recherche de la vente "au plus cher" des vendeurs. Ce ne sont pas les acheteurs qui font le marché, mais les vendeurs.

Un acheteur subit le prix et fait avec ses moyens. Le vendeur, s’il peut attendre, a tout intérêt à tirer le meilleur prix de son bien, surtout s’il a lui même investi depuis l’aquisition.

Bilan des courses : l’immobilier affaibli les plus modestes, renforce les plus aisés. La réalité actuelle étant de faire de cet état de fait un grand écart exponenitel, larguant définitivement les revenus du travail à des années lumières des rendements immobiliers.

Le vrai problème étant donc la capacité de l’Etat à réguler les prix immobilier et à permettre l’accroissement des revenus du travail à des ryhtmes plus importants.


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