Commentaire de hurlevent
sur L'autodestruction du capitalisme


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hurlevent 27 janvier 2008 16:40

Article très orienté et ne prenant pas la peine de se baser sur des faits réels.

"L’origine de la crise se trouve dans des contrats de créances auprès de working poors américains. "

Les crédits subprimes ne sont pas forcément consentis aux working poor. Vous pouvez très bien avoir un ménage pauvre qui fait un petit emprunt solide et un ménage aisé qui fait un emprunt déraisonnable. C’est la capacité d’endettement qui compte, pas le revenu.

"Les financiers, en ayant surchargé leur désir de rentabilité (au prétexte de prime de risque), ont entraîné non seulement l’expulsion de centaines de milliers de propriétaires (et bientôt quelques 2 millions), mais ont également créé leur malheur en passant ces pertes de valeurs dans leurs résultats. "

Un crédit à risque a toujours un taux plus élevé qu’un crédit sans risque. La raison est évidente, il faut compenser les pertes des mauvais payeurs par les taux élevés que paient les bons payeurs. Ca n’a rien à voir avec un "désir de rentabilité", dans le sens où ces crédits ne sont pas plus rentables que les autres.

"L’action des banques américaine était soumise à l’immédiateté des profits (il y avait bien des agents rémunérés à la com sur le nombre de contrats subprimes souscrits), faisant fi des engagements courant durant la durée des emprunts. "

C’est exactement le contraire. Les com des agents sont des dépenses pour les banques, donc l’inverse d’un profit. C’est sur le long terme, c’est à dire sur les remboursements des emprunts, que les banques gagnent de l’argent.

"En corollaire, on assiste dans la sphère productive à la même exigence de profits immédiats, donc à la réduction drastique des investissements, et, in fine, à l’autodestruction de l’outil capitalistique "

Nulle part il n’est question de réduction des investissements. Où l’auteur a-t-il cherché cela ? Je suis cheminot à la SNCF et je peux vous dire que nos concurrents privés s’équipent en masse en trains à grande vitesse. Dans le domaine aérien, les compagnies privées ont acheté un nombre important d’avions. Dans le domaine immobilier, de nouvelles tours sont en construction ou en projet à la Défense. Ce ne sont que des exemples, mais je vois mal où l’auteur a cherché une quelconque réduction des investissements. Quand à l’autodestruction de l’outil capitalistique, c’est, au mieux, risible.

"Même si l’appareil législatif français (et peut-être de l’Europe continentale) a permis que les pratiques plus que douteuses des banques américaines ne polluent celles des banques françaises, "

 "Mais le point d’achoppement est le dumping social et monétaire que pratique le plus peuplé des pays émergents, la Chine. "

Hahaha. La Chine, en choisissant le capitalisme libéral en 1980, a considérablement amélioré sont système social. Des gens qui étaient au bord de la famine, avec des logements sans eau courante ni chauffage, ont désormais accès à des logements modernes, décents, et mangent à leur faim. L’auteur semble ne pas comprendre que notre système social avec ses 7,5 semaines de congés payés, sa sécu, sa retraite à 60 ans, etc... n’est absolument pas transposable ailleurs. La Chine ne fait pas de dumping social, elle est en plein progrès social.

"C’est suffisamment évocateur de la nature intrinsèque même du capitalisme sans règles. "

Il est exact que la Chine est une dictature, mais notons tout de même que tous les pays anticapitalistes sont des dictatures, alors que les pays capitalistes sont principalement des démocraties.

"le modèle de démocratie étatiste et libérale à l’européenne est bien malmené et impuissant, ne faisant que subir l’idéologie de ses partenaires. "

Si le modèle Français est impuissant, c’est qu’il faut le changer. On ne peut pas vivre avec un système impuissant, c’est impossible.

 


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