Commentaire de Emile Mourey
sur Ma réponse au « Christ philosophe »


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Emile Mourey Emile Mourey 20 mars 2008 23:50

@ Antenor

 Les Esséniens n’étaient pas une simple secte mais les descendants de l’ancienne population juive très attachée à son histoire qui, à son retour d’exil de Babylone, s’était réimplantée principalement en Galilée. S’inscrivant dans la lignée de David, donc héritière légitime, elle ne pouvait qu’être irritée de voir "leur Jérusalem" habitée par les descendants de ceux qui avaient pris leur place durant leur déportation.

 Ces Esséniens ont vu leurs effectifs renforcés par des opposants au pouvoir de Jérusalem qui se réfugiaient dans le désert de Judée pour échapper aux répressions.  Qumrân était probablement le centre essénien important, en Judée, qui faisait pendant au centre essénien de Galilée.

 Le mouvement de réforme essénien qui a donné naissance au christianisme est parti, selon moi, de Qumrân, dans une communauté à laquelle il faut donner le nom de Jean et à son maître, celui de Jean-Baptiste.

 Maintenant, il est très important de comprendre ce que signifie un recensement tel que celui que l’empereur Auguste a décidé pour tout l’empire, vers l’an -8, lequel a été suivi d’autres recensements. Car un recensement, c’est la première chose à faire pour être en mesure d’encadrer la population, de la surveiller, d’imposer ses biens en cadastrant les terres. Mais c’est aussi la possibilité de déplacer ceux qui occupent les sites/capitales et d’y installer à leur place des vétérans de la légion fidèles à Rome. C’est ce qui a été fait à Sephoris que les évangiles connaissent sous le nom de Nazareth. D’où la révolte de spoliés, d’où les troubles, d’où les répressions, notamment celle qui a marqué la fin du règne d’Hérode et celles qui ont suivi.

Les évangiles sont un peu l’histoire des communautés esséniennes victimes de ces répressions.


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