Commentaire de JL
sur La novlangue néolibérale, ou la rhétorique du fétichisme capitaliste


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Francis, agnotologue JL 21 mars 2008 09:28

@ Michel Maugis, et Gazi Borat :

Michel Maugis, vous écrivez : ""C’est drôle que ce mot Impérialiste, n’apparaît jamais chez les gens de droite. Celui de "classe possédante" non plus, ne parlons pas de Oligarchie, elle n’existe pas pour eux. Quant aux classes, pour eux elle se détermine par le niveau de vie.""

Je pense effectivement que si ces mots n’existe pas dans les discours dominants, en revanche ils font partie du vocabulaire des opposants : C’est probablement ce que Nicolas Sarkozy désigne par la Pensée unique. (cf. mon texte). Si bien que Pensée unique, comme libéralisme et d’autres sont des places fortes que chacun des deux camps tente de prendre et garder.

Si dans l’esprit de Marx, internationalisation du capital ne relevait pas de la novlangue (et pour causes), mondialisation n’est-il pas un mot valise, tout comme libéralisme ?

En relisant l’ouvrage je m’aperçois que le mot Mondialisation en bonne place (quel potache je fais !), voici ce que j’ai relevé en notes : "De l’internationalisation (p150) ... à la transnationalisation (156)… ce qui se trouve remis en cause c’est radicalement la forme internationale de la structure du monde capitaliste et par conséquent l’Etat nation lui-même en tant qu’élément de cette configuration structurelle (157)… la forme internationale de cette structure devient forme transnationale … il est impossible au capital d’unifier réellement le monde". (mais je vous renvois à a lecture, je ne saurais faire ici un bon résumé).

Fernand Braudel dans son ouvrage "La dynamique du capitalisme" distingue deux expressions : "économie mondiale" et "économie monde" (pp 84, 85), ce que ne fait pas la novlangue. Quand G. Bush parle du monde, de la communauté internationale, il ne connaît que la partie du monde qui se plie à son économie monde dont l’Amérique est le Coeur (voir Braudel).


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