Commentaire de Icopas
sur Chine-Tibet : deux peuples - un même combat contre la dictature, pour la démocratie et la paix


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Icopas 6 avril 2008 07:11

Il y a juste décalage dans le temps.

L’arrivée de la démocratie en Corée du Sud a fait l’objet de luttes dures de la population coréenne, de grèves séverement réprimées dans un processus qui a duré des dizaines d’années. L’autoritarisme, la violence d’état, la corruption, etc, étaient alors favorisés par les USA, au nom de la lutte contre le communisme, comme ils ont fait en Amérique latine pendant plusieurs dizaines d’années, s’acharnant contre tous les régimes démocratiques de ce continent, renvoyant un continent à l’âge de pierre alors que certains états étaient aussi développés qu’en Europe.

L’attitude en Asie des USA a été comparable dans beaucoup de cas : Soutien aux dictatures. La question coréenne fait écho aux questions indonésiennes et indochinoises, à Taïwan : soutiens à la brutalité, développement construit sur une bourgeoisie locale dont les interets sont mélangés avec des états policiers.

Les grands trusts coréens se sont construits par ce mélange intime entre des interets privés corrompus et une geste policière.

Ceux qui croient que le capitalisme produit spontanément de la démocratie ne tiennnent pas compte des faits et des cheminements. Ce sont souvent les réactions à son despotisme qui créent la volonté démocratique, les batailles pour la liberté.

La Chine égrenne ce mouvement depuis une vingtaine d’années, le développement capitaliste développe la "classe ouvrière" et la réaction de cette dernière pour adoucir son sort, voir se hisser en classe révolutionnaire, produit de la volonté démocratique, de la volonté des droits de l’homme et de la femme.

La seule particularité de la Chine vient là de la taille des populations concernées qui n’a de comparaison qu’avec l’Inde. Mais pour le reste, avec des inflexions particulières culturelles et étatiques, le mouvement est le même : Autoritarisme, caste bourgeoise d’état , corruption massive, répressions, milliers de mouvements de protestation, de résistance, etc...

Pour rendre coherent le tout, l’autoritarisme, la confusion de la bourgeoisie et de l’état, va bien avec la relation coloniale enclenchée avec les populations qui se trouvent à l’intérieur de ses frontières. Et également avec le développement , sur les décombres d’une forme compliquée d’internationalisme, d’une éthnie dominante arrogante et ethniciste.

Le Tibet entre dans ce cadre.

La bataille pour le développement appaisé, pour le respect des hommes et des femmes, passe par la lutte contre le colonialisme, la réctivation de la bataille démocratique à grande échelle, le mouvement social.

 


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