Commentaire de chris
sur Comment les socialistes ont fourvoyé la démocratie


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chris chris 22 mai 2008 10:36

Lionel Jospin a certes des défauts et a commis des bourdes politiques qui lui ont coûté sa relégation en troisième position en 2002 (notamment ses positions idéologiques le conduisant à être autiste sur l’insécurité –la seule insécurité est « économique » et à croire naïvement à la théorie du « sens de l’histoire » pour justifier le passage aux 35 heures), ce qui fait qu’il a été remercié pour son incompétence à « coups de pied dans les urnes » selon l’élégante formule consacrée.

 

Mais soyons honnête, ce n’est pas lui qui est à l’origine du caractère monarchique du régime en France. Ce caractère, c’est précisément De Gaulle qui l’a mis en place en 1958, accru en 1962 avec l’élection du Président au SUD. La constitution de 1958 est intrinsèquement monarchiste dans le sens où l’essentiel des pouvoirs est concentré dans les mains d’un homme, et que par ailleurs le parlement n’est qu’un parlement croupion où l’opposition n’a d’autre but que d’attendre son heure pour les prochaines élections présidentielles, les seules ayant une réelle importance en terme d’enjeu politique.

 

Mitterrand, comme vous le soulignez a passé son temps a crier au fascisme avant de devenir Président lui-même et, suprême cynisme, à ne rien modifier des institutions dont il était bénéficiaire.

 

« François Mitterrand, ensuite, incarna avec brio, parfois aussi avec machiavélisme, l’utilisation du parlementarisme ». Je dirais plutôt l’inverse : « Mitterrand incarna ensuite avec machiavélisme, parfois avec brio, l’utilisation du parlementarisme ». Rappelons nous les tripatouillages électoraux pour distiller la proportionnelle et favoriser l’émergence et le développement du FN,  pour seul but d’affaiblir la droite parlementaire.

 

Par contre, je vous rejoins à 100% sur le constat par rapport aux élus locaux et autres hauts fonctionnaires qui se croient intouchables et sûrs de leur bon droit.

J’aurais tellement d’exemples que ce serait trop long. Mais globalement, le comportement d’un haut fonctionnaire d’Etat en poste depuis X années, avec toutes les compromissions et arrangements que cela suppose avec les élus locaux, qui continue à mener sa politique quasi-personnelle, comme un baron local, sans compte à rendre à Paris, ou en rendant parfois des comptes mais de façon mensongère, prêt à tout pour maintenir ses positions et continuer à « soutenir » son réseau local, est malheureusement d’une triste réalité...   

 

 

 


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