Commentaire de Savinien
sur Des esclaves sexuels au mont Athos ?


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Savinien 10 juin 2008 22:17

Visiter le mont Athos ne peut être que profitable, surtout pour un athée... Dans un de ces livres, Jacques Lacarrière revient sur cette expérience, il nous avoue s’être enquis plusieurs fois auprés des supérieurs, et selon ses propres termes, d’une "chambre sans démons s’il vous plaît" ! Un comble pour un athée tel que Lacarrière... Inutile de préciser que l’Athos est l’un des rares endroits au monde où l’on prend trés au sérieux ce type de requête. Mais il faut croire que les démons, malgré moult efforts tapageurs, n’ont point réussi à ramener la brebis dans la crainte de Dieu... Sortit de ses nuits démoniaques, Jacques Lacarièrre a pu ainsi approfondir son athéisme et comprendre pourquoi la psychée humaine recelait un terreau propice à l’épanouissement de cette plante vivace qu’on appelle "religion"... Les bouffeurs de curés de 1er degré et autres soit-disant "libres penseurs" devraient se pencher sur les ouvrages de Lacarrière, plutôt que d’annoner stupidement, et souvent hors de propos, l’inepte "à bas la calotte"... Car le monde chrétien ne se résume pas, et c’est heureux, à d’ insipides petits bourgeois qui vont de la messe domicale, et font de celle-ci l’alpha et l’oméga de leur "expérience spirituelle". Pitoyable extase, en vérité, que cette messe dominicale - je parle en connaissance de cause- si chère aux cathos. Rappelons que les chrétiens orthodoxes ont le bon goût de laisser les pratiques cérémonielles à l’entière discrétion des fidèles ( pas eux qui tiendraient à la façon du curé catho un cahier des présents et des absents...). Si l’on veut savoir à quoi ressemblait le christianisme mystique, celui de la grande époque, celui des Pacômes et des Saint-Antoines, des grands anachorètes des 4em et 5em, les fameux "pères du désert", c’est là-bas, à l’Athos qu’il faut se rendre. Sinon, on peut lire avec profit le trés beaux et - à mes yeux- fascinant livre de Jacques Lacarrière , "Les hommes ivres de Dieu".

PS : "anachorètes" j’aime ce mot, et je le définie comme un terme qui s’appliquerait à des hommes ayant opté dans leur coeur et leur chair pour un anarchisme spirituelle, loin des hommes et de leur société, mais proches des bêtes sauvages et de Dieu. Les anachorètes des 4em 5em et 6em siècle vivaient quasi nu au fin fond des déserts égyptiens et se nourissaient de racines. On est loin du Vatican et des retransmissions télévisés en mondio-vision du panzer pape, le dénommé Benoit seizième du nom...


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