Commentaire de Valéry-Xavier Lentz
sur Traité de Lisbonne : contre le diktat de la minorité


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Valéry Valéry-Xavier Lentz 15 juin 2008 20:43

"Paris ne s’est pas construite en un jour en gros. Je souscris. Mais je ne pense pas que continuer à ratifier un texte ou changer les règles en cours de route puisse rassurer d’une quelconque manière."

Il n’est pas question de changer la règle en cours de route mais de la mettre en oeuvre avec discernement.

La règle de l’unanimité est mauvaise, tout le monde en convient à l’exception des nationalistes. Elle est en effet la cause de la timidité des progrès en matière de démocratie européenne des derniers traités car il existe toujours un ou deux gouvernements qui refusent les progrès significatifs dont l’Europe a encore besoin aujourd’hui en ce domaine (même si à force de faire des réformettes ça finit par faire quelque chose de non négligeable).

Il faut pourtant aujourd’hui obtenir la ratification de l’ensemble des Etats membres pour qu’un traité entre en vigueur. Dans ce contexte, accepter que le vote négatif d’un seul puisse tout bloquer, c’est décréter que l’Europe ne progressera plus et se satisfaire de l’Europe actuelles pourtant si critiquées (précisément plus pour ses insuffisances que pour ce qu’elle).

Il convient donc, non pas d’imposer le traité comme semblent le croire certians commentateurs ici mais bel et bien de convaincere le seul pays à n’avoir pas ratifié de le faire. Il faudra pour celà prendre en compte les inquiétudes de sa population - qu’elles soient fondéesd ou non - et proposer des garanties sur ces points. Cette situation s’est déjà produit à plusieurs reprises et les peuples concernés ont acceptés une telle solution.


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