Commentaire de Emile Mourey
sur Au sujet d'Alésia


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Emile Mourey Emile Mourey 6 octobre 2006 22:34

Vous dites : L’ordre de marche des légions de César part du territoire des Lingons (alliés) pour traverser celui des Séquanes (neutres). Absolument pas ! La phrase est la suivante:Comme César faisait route pour aller chez les Séquanes par les frontières extrêmes des Lingons, ou mieux, comme César s’était engagé sur le chemin qui menait aux Séquanes par les frontières des Lingons. Vous dites : une colline escarpée de toutes part, impossible à prendre d’assaut. Absolument pas ! La phrase est la suivante:Quant à l’oppidum proprement dit d’Alésia, il se trouvait en haut de la pente (in colle summo) à un endroit qui ressort tout à fait (admodum edito loco). Cette description est précise ; il s’agit de la pointe ouest du mont Auxois. Vous dites:une plaine enclavée dans les montagnes, de 3000 pas (4,5kms) de longueur. La phrase est la suivante:en avant de cet oppidum, une plaine s’offrait à la vue sur une longueur d’environ 3000 pas. Rien ne permet d’affirmer qu’elle n’ait pas été longue de 3000 pas. En effet, qui peut dire aujourd’hui à quelle distance se trouvait, alors, la lisière de la forêt qui fermait cette plaine ? L’expression intermissam collibus, d’autre part, ne suggère absolument pas l’image d’une plaine encaissée, mais seulement celle d’une plaine s’étalant entre deux versants. etc... Là où je suis d’accord avec vous, ce sont les différences qu’il y a entre les interprétations des archéologues et le texte traduit par Constans. La raison en est simple : c’est que la traduction de Constans comporte beaucoup d’erreurs ainsi que les interprétations des archéologues.


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