Commentaire de Zalka
sur Réchauffement climatique : il n'y a aucune preuve de son origine humaine


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Zalka Zalka 20 août 2008 11:29

Je ne crois pas que l’absence d’influence humaine soit prouvé par ce que vous dites, tout simplement parce que ce que vous apportez ne sont pas des preuves, avec un mécanisme prouvé, mais des faits supplémentaires.

Par exemple, l’eau. Effectivement, la vapeur d’eau induit plus d’effet de serre que le CO2. Mais par contre, l’eau, contrairement au CO2, se condense dans la haute atmosphère. On appelle cela des nuages. Hors les nuages jouent un rôle dans la réflection des rayons du soleil. Bref, cet effet de serre de l’eau est extrèmement relatif.

Ensuite, le CO2 produit par l’humanité n’est peut être pas suffisant pour changer le climat, mais il l’est probablement pour démarrer une réaction en chaîne. Par exemple, un réchauffement suffisant pour commencer à faire fondre le permafrost sibérien. Il se trouve que ce permafrost contient des quantités hallucinantes de méthane. Hors ce gaz est (un peu comme la vapeur d’eau) 8 fois plus actif pour l’effet de serre. Si le permafrost sibérien fond, nous aurons une réaction autoentretenue aggravant l’effet de serre : un phénomène naturel, mais démarré par l’homme.

Ensuite, une des critiques vis à vis de la responabilité humaine vient souvent d’un manque de preuve. C’est malheureusement vrai. Toutefois, j’aimerais à rappeller quelques phénomènes pour lesquels nous manquions de preuve. Tout d’abord l’amiante : dès 1910, les assureurs ont fuis comme la peste tout idée de produit lié au risque sur l’amiante. Pourquoi ? Parce qu’on soupçonnait déjà fortement une corrélation entre l’amiante et certaines maladies. Mais nous n’avions pas de preuves sur le mécanisme exact liant l’amiante au cancer. Nous avons donc joyeusement tartiné de l’amiante un peu partout pendant plusieurs décénnies. Ensuite le tabac : cela fait déjà des siècles que tout le monde avait constaté l’effet néfaste du tabac sur la santé, pourtant aucune restriction, aucun avertissement pendant longtemps. Pourquoi ? Parce que le mécanisme liant tabac et cancer n’avait jamais été démontré. Même lorsque les corrélations statistiques ont été sans appel, les producteurs de tabac ont continué à nier sous prétexte qu’il n’y avait pas de preuve sur le mécanisme précis. Ces preuves n’ont d’ailleurs été trouvé que dans les années 80.

En clair, pour un grand nombre de phénomènes naturels, ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de mécanisme correctement déterminé, qu’il n’y a rien.

Donc dans le cas du réchauffement climatique, qui a raison ? Difficile à dire. Pour ma part, je pense que l’activité humaine esst effectivement en cause. Une chose me fait penser cela : l’activité humaine en terme de volume. Je me rappelle qu’en première année de fac, notre prof de chimie nous avait fait la remarque suivante : dans le cadre d’une expérience, on isole une partie de l’univers pour observer les phénomènes, "l’univers" restant tout le temps stable dans sa composition, même si l’on rejette une partie des produits de l’expérience dans l’univers. Dans le cas du moteur à explosion, cela se tient parfaitement : les rejets d’un moteur ne modifie pas fondamentalement la composition de l’atmosphère terrestre. Mais que se passe-t-il lorsqu’il y a un milliard de voiture, plus les deux roues, plus les avions, plus les usines, plus les centrales, et même plus les vaches ? La quantité de gaz émise change significativement la composition de "l’univers", c’est à dire l’atmosphère terrestre.

La question n’est donc pas de savoir si l’activité humaine a un impact, mais quelle est la nature de cet impact.

Et c’est là que j’ai quelque doute. Tout d’abord, s’il nous semble oberver une modification du climat, nous manquons cruellement de recul pour avoir une certitude sur ce phénomènes. Ensuite, le climat terrestre est un mécanisme autrement plus compliqué qu’un moteur à explosion. De fait, il faut tenir compte de la chimie, de la mécanique des fluides, de la thermodynamique etc... Bref, une première réaction peut parfaitement déclencher une réaction contraire (en apparence).


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