Commentaire de Tarouilan
sur Comment et pourquoi frapper l'Iranium ?


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Tarouilan Tarouilan 8 septembre 2008 00:23
En juin 2005, un texte de Vincent Geisser paru sur oumma.com (Frédéric Encel ou l’irrésistible ascension d’une géopolitique militante et sécuritaire) démasquait la stratégie de dissimulation d’un chercheur. Cela suffisait-il à décrédibiliser ce dernier ? Oui, incontestablement. Car, plus que de la vision israélienne en général des événements, c’est bien du discours d’Ariel Sharon ainsi que de sa « vision » pour ce qui relève de l’évolution du monde arabo-musulman en général que Frédéric Encel semble s’être proposé d’être le relais en France. Et pourtant les médias français continuent, avec une étonnante complaisance, de prendre pour argent comptant les titres universitaires fictifs d’un chercheur qui est loin d’avoir la transparence pour mot d’ordre.

A la question d’un internaute lui demandant, à l’occasion d’un chat organisé par le site du Nouvel Observateur en janvier 2005, si ses partis pris pro-israéliens notoires ne le disqualifiaient pas vis-à-vis du conflit israélo-palestinien, Frédéric Encel ne se laissera pour ainsi dire pas démonter, rétorquant : « Je n’ai jamais été critiqué pour un parti-pris quel qu’il soit par des gens de bonne fois et de bonne volonté ; seuls des dogmatiques de part et d’autres, soit du côté pro-israélien, soit du côté pro-palestinien, me critiquent de temps à autres (sic). Mes six ouvrages, mes titres et fonctions universitaires, ainsi que mon expérience du terrain rendent difficilement contestable mon objectivité et ma compétence quant au conflit. » Voire. M. Encel n’est pas seulement contesté, mais contestable. Car justement, les titres et les fonctions qu’il revendiquent pour étayer sa compétence sont faux ou inexacts, comme Vincent Geisser le démontre de façon éclatante. Mais il y a quand même un élément de compréhension de l’attitude de Frédéric Encel qui a échappé à la vigilance de M. Geisser.
 


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