Commentaire de Brieuc Le Fèvre
sur Faut-il sauver les banques ?


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Brieuc Le Fèvre Brieuc Le Fèvre 17 septembre 2008 22:23

@Hermès
Oui, des gens se sont payés grassement, car ils ont clôturé leur positions avant le krach, et ont empoché des plus values (ils ont en fait vendu des actions ou des produits dérivés contre du cash, qui devient réel dès lors qu’ils le retirent de leur compte pour se payer une ferrari ou la pépette sur le siège passager, ou les deux). Du vol ? oui, c’est du vol, et du beau, en col blanc et tout et tout. Et nous, pauvres couillons de rien du tout, nous n’avons rien d’autre à dire que Amen car les banquiers ont fait évoluer la loi pour que ces pratiques mafieuses soient la plus pure légalité (article 104 du Traité de Maastricht qui interdit la création monétaire par les Etats, obligeant tout un chacun, y compris le gouvernement et le parlement, à emprunter aux banques privées). Résultat : en 1973, la France, par exemple, n’avait pas de dette. Aujourd’hui, après avoir déjà payé environ 1200 milliards d’euros d’intérêts en 35 ans, elle a 1200 milliards d’euros de dette, dont plus de 650 milliards sont encore des intérêts cumulés !!! Et le plus beau dans tout ça, c’est que les dépenses de l’Etat sont restées constantes en proportion, à 22% du PIB, ce qui veut dire que l’Etat n’a jamais augmenté ses dépenses au delà de ce que la croissance du PIB lui permettait. Autrement dit, nous trimons comme des dingues, nous regardons se démanteler notre système social, nous perdons nos libertés publiques et individuelles (voir le durcissement des sanctions contre les chômeurs "récalcitrants" à accepter des "bad jobs"), tout cela uniquement pour remplir les poches des banques, sans fin (c’est mathématiquement impossible). C’est un jeu de con, duquel le seul moyen de sortir est d’arrêter de jouer.

@manuelarm
il y a bien, au final, création monétaire ex-nihilo, puisque la masse monétaire globale augmente, à partir de rien (sinon la somme des crédits accordés à des millions de petits clients). De plus, la monnaie déposée sur le compte du client n’existe pas avant son dépôt, et n’existe qu’à partir de son retrait du compte courant de l’emprunteur. Par ailleurs, je ne vois pas en quoi la banque est obligée de trouver une somme correspondante à droite ou à gauche pour "remplacer" l’argent retiré par le client, puisqu’elle a un contrat de prêt qui stipule que cet argent lui appartient (le client doit rembourser).

Soit je n’ai pas compris quelque chose dans ce que vous voulez dire, soit vous confondez les mouvements de monnaie scripturale (chèques, cartes de crédits, virement, etc) et les retraits de monnaie fiduciaire (billets et pièces). Car en effet, en cas de retrait de pièces et billets (ce que les banquiers appellent des "fuites"), la banques "perd" de la monnaie réelle qui était dans son actif, et se doit de la remplacer, sans quoi ces "fuites" finiraient par assécher le réservoir (son capital). Elle se rend alors sur les marchés où l’on trouve la monnaie fiduciaire, ou monnaie centrale : change, obligation, etc, ou bien se "refinance" en empruntant de la monnaie centrale (mais scripturale celle-là !) auprès de la banque centrale.

Enfin, si j’ai bien capté la chose, ça devrait être quelque chose de ce genre (sans entrer dans les détails, mais en gros)


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