Commentaire de Le péripate
sur Année noire : épilogue


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Le péripate Le péripate 29 septembre 2008 13:32

 Il faut reconnaître que Forest n’ enfourche qu’avec modération la vulgate anticapitaliste altercomprenante. Donc acte. 
Cependant, comme j’aime bien raconter des histoires, voilà une petite fiction complètement imaginaire (ceci afin de ne pas froisser mes amis étatistes) à l’usage des enfants de 7 à 77 ans.
Au commencement, les Etats avaient besoin de pognon, pour financer des guerres et acheter massivement des votes, ce que l’on appelle des programmes sociaux. Sauf que comme les Etats ne produisent rien qui ai de la valeur, il fallait le prendre au marché sans le faire couiner de trop. Ils se sont donc tourné vers la FED au USA, la BCE en Europe, organismes faussement privés dont les monnaies sont soutenus par la promesse que ces Etats voleront aux citoyens de quoi rembourser, si besoin.
Cette situation permet aux Etats de bénéficier d’une réserve de cash basée sur rien....Réserve que les Etats s’empressent de dilapider, pour les guerres, les achats de vote, je veux dire les programmes sociaux.
Au cours des dernières décennies, les gouvernements américain et français (pour ne parler que d’eux), ont essayés de forcer le marché de fournir plus de logements aux citoyens qu’il ne le faisait tout seul. Pour cela, ils ont inventé, au USA le Community Reinvestissemnt Act (1977, 1995), et des dispositions favorables à l’accès aux crédits immobiliers. Par dessus cela, la Fed a baissé ses taux d’intérêts pour aider son pote l’Etat, ainsi les banques qui étaient contraintes de préter ont pu le faire à moindre coût. Mais, comme l’offre de logements était bloqué par une réglementation kafkaïenne (le paradis du libéralisme mon oeil !), l’excès de cah, a grimpé plus vite que l’offre, et les prix de l’immobilier ont explosés. En France, même schéma avec Borloo et Robien, et la BCE....
C’est le début d’une bulle spéculative... et c’est parti mon kiki....
A un moment, certains prêteurs trouvent qu’il y a une couille dans le vélo... ils augmentent leur taux, pour se couvrir.
On aurait pu s’arreter là, solder les comptes et les pertes... Mais non, l’Etat couvre les risques, c’est l’aléa moral.
Les banques se débarrassent du paquet de merde en en faisant des gros paquets... ni vu ni connu, grâce à la réglementation, les indices Coke et Mac Donough qui enlèvent aux banques la responsabilité de juger par elles-mêmes de la solvabilité des dettes (Bale I , puis Bale II), puisque les trois agences de rating mondiales (pseudos-privées) les assurent que tout va bien.... Tout le monde compte sur le voisin en cas de coup dur, et l’Etat permet même aux banques de s’affranchir des règles prudentielles .. On vous couvre...
Oui, mis le marché n’est pas si con.... Et le pot aux roses est découvert. Pan sur le bec des Etats.
On pourrait encore s’arrêter là, et éponger les pertes, et repartir, sainement ce coup ci. Mais l’Etat s’entête. C’est qu’il en a besoin de sa vache à lait, pour payer ses guerres, et acheter les votes, je veux dire faire des programmes sociaux. Et c’est le plan Paulson.

Bien sûr, tout cela est sorti de mon imagination. Je ne voudrais pas facher ceux qui sont persuadés qu’il s’agit de l’écroulement du dogme libéral, et de la réalisation de la prophétie de Marx, 152 ans seulement en retard.


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