Commentaire de logan
sur La Crise ? Pas pour tout le monde


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logan 30 septembre 2008 19:32

"Deux idées qui sonnent encore de travers :

d’abord, qui est maître au PS pour transmettre une image médiatique , y aurait-il un PS virtuel, négatif, minoritaire qui monopolise les entrées dans les médias et le reste du parti accepte, supporte et soutien ?
"

Le PS se veut être un parti démocratique ( en réalité il ne l’est que très peu ), il possède différents courants, et il est dirigé par une majorité, ce qui veut dire qu’il y a aussi une opposition, dans laquelle je suis.

La direction et la majorité du PS est composée de, François Hollande qui est le 1er secrétaire, ainsi que grosso modo des mêmes personnes qui sont aujourd’hui divisées entre les 3 motions Collomb, Delanoë et Aubry. Bref le PS est dirigé par l’aile droite et le centre du parti. 

Il n’y a pas de maître, ce model là correspond plutôt à l’UMP.

Le PS ayant plusieurs courants, il n’est pas possible qu’il parle d’une seule voix. Certains vous diront que c’est là le problème pour justifier une organisation "dictatoriale".
Mais cette "liberté d’expression" ne poserait pas de problème de cacophonie si les citoyens étaient bien au fait de la spécifité de l’organisation du PS ( et savaient bien identifier quand il s’agit d’une position officielle et commune du parti, ou quand il s’agit d’une opinion ou d’une idée personnelle d’un de ses membres ), si les médias faisaient bien leur travail citoyen et surtout si la direction du PS était forte et avait un véritable projet.

S’il est tout à fait normal que François Hollande ainsi que les différents porte-paroles du PS bénéficient de plus de tribunes que le reste des membres du PS du fait qu’ils sont censé exprimer et expliquer dans les médias les positions communes du parti, il est tout à fait anormal que certains socialistes soutenus par les médias comme SR bénéficient d’innombrables tribunes tandis que les membres de l’aile gauche du parti en bénéficient très peu.
Cette situation est très peu démocratique vu qu’au lieu de remplir leur rôle "citoyen" qui consiste à organiser les débats et les contradictions, les médias se servent de leur pouvoir pour faire la promotion des courants et des personnalités qu’ils soutiennent à l’intérieur du PS et pour faire.
Mais évidemment le plus gros souci provient de la direction actuelle du PS qui n’a plus vraiment de projet et de vision politique depuis longtemps, qui sombre dans des dérives gestionnaires et électoralistes, et qui un jour se laisse tenté par l’appel du social libéralisme, un autre par l’alter mondialisme, se laissant entrainé la plupart du temps par les directions prises par le PS européen, et qui au bout du compte se coupe des réalités et des gens que le PS est censé protéger ou soutenir, phénomène aggravé par des ambitions personnelles mal placées, enfin ça c’est mon opinion évidemment pas très objective.

" ensuite, ce serait la minorité qui détiendrait tous les pouvoirs sans aucune représentativité, et celui qui devient militant grace à l’ouverture médiatique serait donc trompé sur la nature même du parti ? "

Non il y a bien une majorité au pouvoir au PS mais oui les médias trompent les gens sur la nature même du parti en ne relayant que les idées qu’ils soutiennent et en tentant d’étouffer les idées dissidentes. 

"Expliquez nous ce laissé-faire, décidement vous restez obscurs, comme l’action de ce parti, pourquoi ne virez vous pas cette minorité agissante ? "

C’est là tout l’enjeu du congrès justement, changer la ligne politique du parti et renouveler les personnes aux différentes responsabilités.

"Les citoyens sont en quète de certitude vous leur offrez division, instabilité, il cherche charisme et vous répondez lutte de pouvoir, courants, critiques, ils veulent synthèses et propositions concrètes et immédiates vous annoncez analyses, positions. "

Je vous ai demandé de cesser ces généralités. L’aile gauche du parti socialiste est totalement rassemblée, ce qui tranche avec 30 années consécutives de divisions, et je peux vous assurer que c’est justement le sentiment de responsabilité vis à vis des enjeux actuels, c’est à dire solutionner les différentes crises actuelles, qui a dominé ce rassemblement.
Et ce sont bien synthèses propositions concrètes à la fois immédiates et aussi sur le long terme que nous faisons, mais encore faudrait il prendre la peine d’aller vous renseigner, il est évident que malheureusement nous ne pouvons pas compter sur les médias pour nous informer trop occupés à faire la promotion des idées qu’ils soutiennent ou à mettre en avant les luttes de pouvoir des personnalités de la majorité sortante.

"Que peuvent faire les citoyens de vos propositions banquaires à venir quand aujourd’hui leur compte tourne aux alentours du zero et que leur emploi est menacé ?"

Vous m’avez demandé les solutions contre la crise financière je vous les ai donné, toutes mes excuses s’il n’est pas possible de réformer le système financier d’une baguette magique et si forcément cela doit nécessiter du temps et surtout beaucoup de volonté politique, beaucoup de pédagogie pour expliquer ces solutions et beaucoup de détermination pour obtenir une telle réforme d’abord de nos partenaires européens, ensuite au niveau mondial.

Concernant le pouvoir d’achat, et l’emploi, là encore l’aile gauche propose un projet ambitieux et cohérent qui va de la réforme vraiment approfondie de la fiscalité, pour la rendre progressive par rapport aux revenus, limiter le plus possible les impots indirects.
Le but étant de lutter contre les innégalités la pauvreté, libérer les initiatives et les PME d’un système totalement injuste et innefficace pour l’emploi, favoriser l’investissement l’embauche et le respect de l’environnement, lutter contre la rente et limiter la financiarisation.
Ce projet propose aussi comme pillier l’augmentation des pensions et des salaires, le fameux point tabou tellement l’idéologie libérale reste imprégniée dans les esprits.
Ce projet enfin va jusqu’à proposer des réformes du système économique européen, par exemple revenir sur le dogme du libre échange pour protéger les travailleurs européens et permettre le développement de l’industrie dans la zone euro, développer l’interventionnisme européen en augmentant le budget européen et en permettant l’emprunt, renversant ainsi une ligne politique basée sur la concurrence vers l’idée originale d’une union européenne de la coopération ...
Et enfin ce projet met l’accent sur les solutions collectives en proposant de développer les services publiques, pour immédiatement améliorer la vie quotidienne des gens, et notamment pour résoudre la crise écologique et énergétique. Il est proposé notamment concrètement le développement d’un service publique de l’énergie, nécessitant une renationalisation d’EDF par exemple, afin d’anticiper l’après pétrole et l’après nucléaire.

La vision globale de la société que nous voulons construire est basée, comme traditionnellement, sur les idées que le développement économique, le développement social et les questions écologiques sont interdépendants, et que la source à tout cela c’est d’abord le développement humain et l’émancipation humaine.
Nous pensons aussi que l’investissement publique doit prendre, aux cotés de l’investissement privé, toute sa part dans le développement de notre civilisation pour l’orienter dans la direction que démocratiquement nous avons choisit, et pas celle que des élites veulent nous imposer du haut de leurs fortunes colossales, pour cela nous devons donc le libérer des contraintes imposées par le système financier et qui génèrent, pour le profit de quelques uns, un endettement généralisé de notre pays.



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