Commentaire de Christophe
sur L'information et la cognition


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Christophe Christophe 4 octobre 2008 23:52

@Sinbuck,

Je suis allé un peu loin dans mon raisonnement, même si l’entropie et l’incertitude du récepteur que je décline précédemment permettent de mesurer le bruit (informations insignifiantes) dans un flux d’information ; utilisé par exemple dans le modèle de non déduction de Sutherland. En fait c’est Boltzman qui m’a fait aller jusqu’à l’entropie.

Mais finalement, c’est bien ce bruit que vous pointez du doigt. Je reconnais de la sélection de l’information en fonction du nombre d’occurences probables n’est pas très pertinent et a même des effets pervers.

Mais c’est plutôt votre phrase : Que l’apprentissage de la conscience de soi remplace la culture de la conscience de masse qui me pose problème compte tenu de différents paramètres.

La culture de masse est celle sur lequel chaque individu se construit, toutes les études dans des sciences différentes converges en ce sens (Scheler, Lacan, Hegel, ...) et il est mis en évidence que la construction du soi indépendamment des autres ne fait pas de nous des individus (Bettelheim, Itard, ...). Nous pourrions le traduire par : C’est parce que l’individu prend conscience de l’autre qu’il prend conscience de sa différence, de sa personnalité.

Le seul principe permettant de prendre le recul nécessaire pour s’extraire du conformisme ambiant n’est autre que l’émancipation. Or nombre de philosophes d’aujourd’hui font état de l’échec de l’émancipation.

Pour approcher une possibilité qui répondrait à : Le dialogue se fige dans les oppositions manichéennes de l’analyse rationnelle. Le "débat citoyen" peut prendre de l’envergure s’il efface de son langage les insultes puériles et inutiles, j’ajouterai que même si un individu a pu passé ce cap pour prendre conscience de son moi, laquelle des deux notions de Bergson s’exprime sur un forum ouvert de type internet, le moi profond, ou le moi superficiel.


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