Commentaire de Philippe D
sur Un point sur la situation


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Philippe D Philippe D 15 octobre 2008 11:04

Forest,

Oserais-je une question sérieuse sous cet article parodique ?
Je ne reviens pas sur les démonstrations très intéressantes que vous avez faites des raisons de cette crise. Nous y sommes et il nous faut bien essayer d’en sortir.
Quand Paul Krugman, que j’avais lu dans Challenge, semble approuver la façon dont Gordon Brown a réagi et a montré le chemin à suivre, quelle est votre analyse des mesures prises par L’Eurogroupe ce week-end ?

Article des Echos : Le Nobel d’économie fait l’éloge de Gordon Brown [ 15/10/08 ]
« Gordon Brown, le Premier ministre britannique, a-t-il sauvé le système financier mondial ? OK, la question est prématurée. (...) Mais ce que l’on sait c’est que M. Brown et le chancelier de l’Echiquier, Alistair Darling, ont défini la forme du plan de sauvetage financier du monde. Et les autres pays riches ont raccroché leurs wagons. » Dans sa chronique publiée par l’« International Herald Tribune », le nouveau Nobel d’économie, Paul Krugman, ne tarit pas d’éloges à l’égard du leader travailliste.

Ce qui surprend le professeur d’économie, qui tient depuis 2000 une chronique dans le « New York Times », c’est que « le gouvernement britannique n’est qu’un acteur minime sur la scène économique mondiale ». Certes Londres est un centre financier important, mais l’économie britannique est beaucoup plus petite que celle des Etats-Unis. L’influence de la Banque d’Angleterre est faible par rapport à celle de la Fed ou de la Banque centrale européenne. « Ainsi on ne s’attendait pas à voir la Grande-Bretagne se mettre dans le rôle de leader ». Pour le prix Nobel, connu pour ses critiques contre la gestion économique de l’administration Bush, le gouvernement Brown a montré sa capacité à « penser clairement » et à « agir rapidement ».

Paul Krugman se penche sur la nature même de la crise. L’explosion de la bulle immobilière, dit-il en décrivant la chaîne de l’effondrement, a entraîné des pertes pour les détenteurs de produits dérivés adossés à des crédits hypothécaires. Pour de nombreuses institutions financières, ces pertes ont accru leur endettement et réduit leur capital, les rendant ainsi incapables de prêter de l’argent pour répondre aux besoins de l’économie réelle. Ce qui les a obligées à vendre massivement des actifs et donc à les déprécier encore plus... A la différence de l’administration Bush, le gouvernement britannique est « allé immédiatement au coeur du problème » et a proposé un plan bancaire qui a été repris par la majorité des autres pays européens. « Heureusement pour l’économie mondiale, conclut Paul Krugman, Gordon Brown et ses conseillers ont compris et ont montré le chemin à suivre » dans cette crise.

 


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