Commentaire de Daniel R
sur La crise « nouvelle » est arrivée : les cartes de crédit


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Daniel Roux Daniel R 3 novembre 2008 18:49

Je ne voudrais affoler personne mais les données brutes sont effrayantes. Les américains, grands donneurs de leçons libérales devant l’Eternel, se sont conduits commes des autruches. On gobe tout ce qui passe à porter du bec et on fourre sa tête dans le sable à l’arrivée du gros temps.

Selon les chiffres 2007 de la Réserve fédérale, la dette totale américaine s’élèvait à 29.888 milliards de dollars. Elle a augmenté de 2.186 milliards en un an. Elle atteint 227 % du PIB (contre 140 % seulement en 1929).

La dette privée (ménages et entreprises) représente 76 % de l’ensemble. A titre de comparaison, les subprimes ne représentent que 4 % de cette dette.

Ramenée à une famille américaine avec deux enfants, cette dette représente plus de 600 000 dollars. Et la dépression économique n’a pas réellement commencé. Les emplois sont partis en Chine ou au Mexique, les retraites par capitalisation fondent comme neige au soleil, et la confiance fout le camp.

On se demande pourquoi les dirigeants européens et notamment Sarko l’américain, admire tant le modèle économique de ce grand et calamiteux pays.

Comme disait l’incorrigible plaisantin Georges Marchais en commentant Chirac déclarait voir la fin du tunnel d’une autre crise économique :

"S’il voit la fin du tunnel, c’est qu’il marche à reculons"


La subtilité n’étant pas le fort de la diplomatie américaine, je suppose que le discours auprès des grands créanciers doit être du style (imiter par les groupies) :

"Fais gaffe pauv’ con. Refile l’oseille ou ça va pêter."

M’étonnerait que ça marche ce coup ci.


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