Commentaire de Argoul
sur Le déclin de l'écrit : une nouvelle communication ?


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Argoul Argoul 17 octobre 2006 15:58

Les 3 commentaires ci-dessus n’ont pas lu la définition de « l’écrit » que je formule dans le texte : il ne s’agit pas de tout ce qui est « graffité » mais d’une démarche intellectuelle induite par l’outil imprimé : un raisonnement objectivé par les mots couchés sur un support, l’interlocuteur en direct avec l’auteur sans passer par les interprètes de l’oral même loin, même inaccessibles physiquement, même morts, l’émergence de l’intelligence critique.

D’où l’émergence du Protestantisme (impensable sans l’imprimerie), d’où l’essor de la figure de l’Intellectuel (qui ne serait rien sans les livres publiés en série et les articles de la presse de masse). Notez bien que la télé exige des petites phrases et des idées courtes (50 secondes, pas trois tomes !)

Bien sûr que l’écrit subsiste ! Ai-je écrit le contraire ? Simplement, il prend moins d’importance « pour la génération montante. » Pas la nôtre ! Cela aussi est écrit dans l’article. Le fait que nous échangions sur un support écran n’est pas différent que s’il s’agissait d’un journal ou d’un livre - sauf l’interactivité. Là-dessus, vous avez raison. Sauf que : quel âge avez-vous ?

Selon les enquêtes, « en moyenne », les étudiants d’aujourd’hui lisent moins, ils lisent « pratiques », ils ne conservent pas les écrits (donc ne les relisent pas). Ils préfèrent le direct image et son, ou l’oral, ou l’écrit simplifié via l’écran, ou le roman en 150 pages maxi (pas Guerre & Paix !).

C’est ça le changement ! Plutôt que de faire comme s’il n’existait pas, pourquoi ne pas tenter de l’analyser ?


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