Commentaire de Tocquebourg
sur Le problème des sans-papiers


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Tocquebourg 17 novembre 2008 17:56

C’est un problème interessant que l’auteur nous présente ici. Pourtant, il est un argument qui me semble plus recevable, du fait de l’injustice morale et humaine qu’il représente : l’exploitation des filières de l’immigration.
En effet, il est tout a fait amoral de profiter de la misère des gens en leur extorquant leur argent, avec en plus, comme seul espoir, un avenir tout a fait hypothétique.
Aussi, sans même parler de ce que cet avenir représente réellement (être immigré, pauvre et sans papier en France n’est il pas parfois pire que d’être pauvre dans son propre pays ?), plus cet espoir sera consistant, et plus ces filières seront fournies en candidats au voyage. Ainsi, par une politique trop laxiste qui mettrai les promesses des passeurs dans le domaine des possibles, de plus en plus de passeurs en tout genre pourront faire leur fortune sur des gens malheureux. C’est donc une raison morale qui me pousse à ne pas cautionner de régularisation "de masse" : la France doit rester une terre d’accueil et doit se garder de remplir les poches d’individus sans morale.
L’on ne peut dire cela sans, en même temps, appeler de ses voeux et promouvoir l’aide (financière et en faveur de la paix) aux pays d’où viennent ces immigrés et ce pour deux raisons : la première et sans doute la plus importante, est qu’humainement, on ne peut se satisfaire de la misère d’autrui, où qu’elle soit. La seconde est que tant qu’il y aura des pays pauvres et des pays en guerre, il y aura un désir d’immigration.
Toutefois, peut on humainement dire non lorsque la misère est à sa porte ? La froideur des lois et de l’administration vient ici en opposition avec la misère que vivent ces gens. Et il est surement des cas où la loi devrait plier...
Mais institutionnaliser la régularisation me semble donner du crédit à des gens méprisables et s’assimiler à un chèque versé sur leur compte en banque !


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