Commentaire de nemo3637
sur Ma chronique au quotidien en Martinique


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nemo3637 nemo3637 27 février 2009 16:24

"il faut envisager une réalité historique en roue libre et une politique économique digne d’une usine à gaz ainsi que les spécificités psychologiques sous-tendues dans les revendications, sans omettre l’appointance culturelle pour le barouf organisé, j’ai bien dit barouf, pas carnaval. Il n’y aura pas de promotion de proximité dans cet article. "
Je ne comprends pas bien ce que vous voulez dire.
Disons qu’il y a, à mon avis, deux aspects dans la crise actuelle aux Antilles :

- d’une part des revendications liées aux salaires et aux revenus (qui pourraient exister aussi en France)

- d’autre part un problème structurel propre aux Antilles dont la résolution doit amener à liquider le contentieux colonial.
Cela ne veut pas dire que l’on doive réclamer l’indépendance. Que veut dire l’indépendance pour une île comme la Dominique ou, plus près de la métropole, la Corse ? On risquerait facilement de voir s’établir la mainmise d’une maffia locale et une dépendance économique pire que celle que nous subissons actuellement. Ce risque maffieux existe dans de grands pays comme l’Espagne qui a accordé une assez large autonomie à ses régions, ce qui est en soit légitime. Qu’arrivera t-il le jour où une "fine équipe nationaliste" prendra le pouvoir en Aragon ?
Certes le colonialisme antillais, né sur l’esclavagisme, c’est autre chose que l’oppression au Pays Basque et il doit être dénoncé. Mais il faut le faire en construisant et pas seulement en détruisant, en appelant papa pour lui foutre une baffe. Détruire c’est construire, disait quelqu’un. Soit.
C’est vrai qu’une des pierres de cette construction viendra de notre internationalisme, de notre faculté à prendre l’Autre en considération : noirs, blancs, jaunes - et même békés ralliés - feront, dans l’unité, la force des Antilles, réellement affranchies, de demain. Je regrette qu’il y ait parfois trop d’agressivité envers le Blanc qui arrive ici, trop naïf, ignorant, le nez au vent. Le "vous, les Blancs..." me fait aussi mal par sa connerie que les invectives de "black" et toutes les petites humiliations envers les noirs. Il faut être fort. Et parfois intelligent pour deux. Expliquer avec cette qualité que nous avons, la patience. Etre des messagers de lumière...Ouf ! Quel programme !


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