Commentaire de Stéphane Lhomme
sur Lutte contre le réchauffement climatique : l'arnaque nucléaire


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Stéphane Lhomme Stéphane Lhomme 2 novembre 2006 23:07

Joli raisonnement sauf que, je l’ai expliqué, le nucléaire ne va pas augmenter mais eu contraire décliner :

En France comme dans le monde, le nucléaire va décroître inexorablement. C’est ainsi que, le 10 juillet 2006, le ministre de l’industrie François Loos a annoncé que la part du nucléaire dans l’électricité française tomberait de 80% actuellement à 73% en 2015 (soit environ 15% de l’énergie consommée contre 17% actuellement).

Voilà pourquoi et comment, en France, on a le risque nucléaire ET le réchauffement climatique, la facture nucléaire ET celle des énergies fossiles.

Plus généralement, le nucléaire ne représente que 2% de l’énergie consommée dans le monde. Attention : l’Agence internationale de l’énergie prétend que c’est 6% (en utilisant des méthodes contestables pour comparer les différentes énergies). Mais, en fin de compte ça ne change rien : 2ù ou 6%, c’est une part bien trop faible pour avoir une quelconque chance de remplacer les énergies fossiles où d’empêcher le réchauffement climatique.

Qui plus est, je le redit c’est une part sur le déclin : l’Agence internationale pour l’énergie (AIE), pourtant favorable au nucléaire, a récemment reconnu (World Energy Outlook) qu’il descendrait à 4% vers 2030. En effet, dans les vingt ans à venir, au moins 250 des 440 réacteurs actuellement en fonction sur Terre seront fermés, car arrivés en fin de vie.

Certes, des constructions de nouveaux réacteurs sont annoncées, avec fracas, ces derniers temps. Mais, même si tous ces réacteurs sont réellement construits (ce qui reste à prouver), ils ne compenseront même pas les fermetures qui, elles, sont inéluctables. Malgré les gros titres de certains médias sur un supposé « grand retour du nucléaire », ce dernier est plus menacé de disparition que de déploiement !

De toute façon, au rythme actuel de consommation, les réserves mondiales d’uranium (le combustible des centrales) sont estimées à 80 ans : elles seront épuisées avant celles de pétrole, et le prix de ce minerai va s’envoler lui aussi.

Le « miracle nucléaire » n’aura pas lieu...


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