Commentaire de nightflight
sur La démocratie est une promesse, la participation une nécessité


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nightflight nightflight 19 juillet 2009 23:49

Logan, je me permets d’apporter des remarques à votre commentaire

« Par définition, la démocratie est FORCEMENT participative ... »

Oui, c’est sûr, et par définition tout le monde est libre, puisqu’on a le droit de respirer !

« Alors que l’on parle de « démocratie participative » c’est en soi déjà un de ces effets de détournement de sens que vous redoutez voir arriver ... »

Pas du tout, c’est justement à cause du seul passage devant les urnes, et des rares référendums lorsqu’ils ne sont pas détournés, que certaines personnes aimeraient plus de vie dans ce système somme toute élito-centriste.

Figurez-vous qu’il y a des gens qui trouvent que tout ne va pas au mieux dans le meilleur des mondes, et qui sans tous vouloir faire carrière en politique (C’est impossible), aimeraient donner leur avis au moins plus d’une fois dans un quinquennat.

« Ce dont on devrait parler c’est des changements à mettre en œuvre pour que demain nous soyons vraiment en démocratie »

Entièrement d’accord, c’est curieux, car finalement nous parlons bien de la même chose ...

« A plusieurs reprises vous vous moquez visiblement tour à tour de différentes personnes qui n’ont pas l’air de partager avec vous l’idée que la fainéantise n’est pas la raison majeure du manque de participation des gens. »

Si vous voulez, il faut bien vous dire que le boulot d’administrer le pays, qu’on le veuille ou non, c’est celui des gens dont c’est la profession, les autres, de 8h à 17h, en général ils sont au boulot. Le soir, ils rentrent chez eux, et à moins d’être un retraité ou un célibataire, ils ont pas mal de trucs à faire. Donc ce qui caractérise la « Fainéantise » des gens, c’est bien ce différentiel d’emploi du temps.

Donc, et pour résumer et mieux vous dresser le portrait de la situation, certains sont élus pour s’occuper de gérer le pays, les mairies, les régions, etc, et les autres bossent.

Cependant, il peut parfois se produire la situation cocasse, qu’entre deux élections, certains citoyens se disent, « Tiens c’est curieux cette loi, c’est idiot, mais je pense qu’il y aurait moyen d’améliorer les choses », ou encore « Comment se fait-il qu’ils n’aient pas penser à prendre telle ou telle mesure .. », etc.

Dans ce cas de figure, et comme les choses sont actuellement définies, le citoyen de base se contentera d’attendre les prochaines élections et d’espérer que ce à quoi il avait pensé fasse partie du programme d’un des partis en lys (Si tenté que les autres propositions de ce parti remportent son adhésion, d’ailleurs).

Il y a un adage qui dit qu’il y a toujours plus d’idées dans plusieurs têtes que dans une seule, je pense que l’on peut extrapoler cet adage à une population plus large qu’une autre, et je pense ici à l’ensemble des citoyens, comparaison des individus qui composent la classe politique.

« Mais à mon avis c’est plutôt vous qui vous trompez ... Vous avez l’air de considérer la décision humaine un peu comme un programme de décision informatique c’est à dire un programme qui a un début et puis une fin clairement identifiables ... »

Sauf avis contraire d’un spécialiste de la question, et en écartant le décompte manuel des voix dans les bureaux, le reste de la chaîne de calcul des voix est informatiques.

Si l’on s’intéresse à ce qu’est un sondage, il est évident, qu’il s’agit en très grande partie d’un traitement informatique des données

De ce qui précède, nous pouvons déduire que de toute façon, la portion réservée à l’expression de l’individu non politicien est déjà un traitement informatique des données.

Je ne vois donc pas pourquoi un traitement informatique de l’opinion des français serait une offense à la raison, eu égard à ce qui existe actuellement, c’est-à-dire quasiment rien.

«  Le vrai débat il est sur les institutions, …… je peux vous garantir que là ça règlerait déjà en grande partie le problème de la participation ... »

Là encore, nous parlons bien de la même chose, et je dirais que l’un n’empêche pas l’autre. Mais il faut bien commencer par mettre en place un débat, ce que fait aimablement Céline.

« Par contre quand Sarkozy décide d’envoyer des troupes en afghanistan, de s’augmenter son salaire, de mettre en place une loi hadopi, de désigner lui même les patrons des médias publiques, de rejoindre le commandement de l’otan, de mettre en place un plan de sauvetage des banques etc ... etc .... tout cela ce n’est pas la volonté générale ... »

Là encore, nous sommes bien d’accord, s’il existait un espace institutionnel, à l’intérieur duquel les citoyens, clairement authentifiés (Une voix comptant bien pour une voix), pouvaient se prononcer pour ou contre telle ou telle décision importante, le monde politique ne pourrait l’ignorer et devrait agir en conséquence.


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