Commentaire de SANDRO
sur Marc Besse : dans le tipi de « l'Indien »


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Sandro Ferretti SANDRO 30 septembre 2009 16:00

Du reste, Joséphine ne s’appellait pas comme cela, dans le texte initial de J. Fauque.
C’est AB qui l’a changé, en mémoire de Wingersheim en Alsace. Besse ne disant pas pourquoi et pourquoi sur cette chanson, je ne le dirai pas non plus.

Pour parler de l’étrangeté, elle était très souvent mâtinée de blessures autobiographique, mais comme l’Indien était pudique et savait se tenir, il glissait des choses, mais en maquillait aussitot le sens et le contexte.
Par exemple dans« j’ai longtemps contemplé »( superbe chanson parlée à la « y’a plus rien » de Ferré, inspirée justement de l’écoute de l’intégrale de Ferré à Bruxelles avec J.F un jour de 94 où les studios ICP étaient en chomage technique pour l’enregistrement de « Chaterton »), un passage semble évoquer la drague, et tout de suite après , une affaire étrange de luzerne :
« Au self les elfes me sollicitent
Tites-moi ou tires-toi
J’suis pas libre, j’ai ma luzerne ».

Il s’agit en fait des reminiscences de l’humiliation d’AB adolescent en Alsace. Il faisiat les foins dans la famille de son père adoptif, suant, lorsque des filles passent et leur propose de les accompagner au bal. AB et ses compères, penauds, répliquent « j’suis pas libre, j’ai ma luzerne ».
Pour brouiller les pistes, il ne situera pas l’action à la campagne, mais dans des HLM ( « ces cités immenses où je ne rutilais pas ».)
L’étrangeté nait du contraste entre le self d’un grand ensemble urbain et la luzerne.
Mais le sens caché et là.
Il y en a des dizaines comme ça.

Pour ceux qui ne connaissent pas « j’ai longtemps contemplé », voilà le bijou :

http://www.frmusique.ru/texts/b/bashung_alain/jailongtempscontemple.htm


Voir ce commentaire dans son contexte