Près d’un Gersois sur dix s’est rendu aux urnes improvisées hier. Dans certains lieux de votation, il y avait la queue. Il faut dire que la privatisation rampante de la Poste, cela fait des années que nous en avons un bon avant-goût : fermeture des bureaux ruraux, allongement des tournées avec des effectifs en voie de dégraissage avancé, ce qui fait qu’il arrive (bien que la Poste s’en défende) qu’il y ait délestage de certaines tournées certains jours (donc pas de distribution, ton courrier attend le lendemain), d’autres usagers ont dû se résoudre à ne plus avoir de distribution, même au bout de leur chemin et doivent se rendre, comme ils peuvent, à des « amas » de boîtes aux lettres, parfois assez loin de leur domicile (mieux vaut ne pas être trop vieux ou handicapé).
La rationnalisation postale se paie en emplois de qualité partiellement remplacés par des contrats précaires et mal payés, des logique aberrantes qui font qu’un courrier posté dans un village pour le village à côté ira maintenant se faire trier à Toulouse et mettra donc 2 jours au lieu d’un pour arriver, des horaires d’ouverture d’agence qui diminuent, en attendant la fermeture, des guichets où on tente systématique de vous vendre le service le plus cher et non pas celui qui vous convient le mieux, sans parler de l’ignominie de la Banque Postale, dernière banque pour pauvres, en voie de « rationnalisation », elle aussi !