Commentaire de Stéphane Lhomme
sur Le Monde dérape sur le nucléaire


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Stéphane Lhomme Stéphane Lhomme 19 novembre 2006 16:47

Le pronucléaire se reconnaît par sa facilité à insulter. Cette fois-ci, on nous donne du « malhonnête ». Ben voyons. C’est sûrement pour ça que la DST est venue m’arrêter le 16 mai dernier...

Venons en au fond :

M. Naud ne répond enbrien au fond (le nucléaire est marginal et, l’AIE le reconnaît, il ne va pas croitre. Et donc, mécaniquement, il va rester totalement incapable d’empêcher le réchauffement climatique).

Alors M. Naud dérive vers les morts du charbon, et nous accuse de n’en avoir rien à faire. Une fois de plus, ce n’est que pure invention.

Nous, les antinucléaires, sommes les seuls à dénoncer les méfaits des énergies fossiles (pétrole-gaz-charbon) ET du nucléaire. Nous ne pensons pas qu’on soigne la peste avec le choléra.

De plus, on meur autant (et même plus) dans une mine d’uranium que dans une mine de charbon. La multinationale radioactive Areva contamine le Niger (région d’Arlit) et condamne les mineurs africains, pour « nourir » nos belles centrales nucléaires françaises.

Mais, cela est vrai, il y a AU TOTAL beaucoup moins de morts dans les mines d’uranium que dans les mines de charbon, et cela nous ramène au début du débat : c’est parce que le nucléaire est une énergie marginale (2% de l’énergie consommée dans le monde) alors que le charbon couvre 25% de l’énergie mondiale.

Donc, inutile d’instrumentaliser les nombreux morts du charbon pour tenter de réhabiliter le nucléaire, d’autant que, avec un seul réacteur, comme l’a montré Tchernobyl, le nucléaire peut contaminer un continent entier.

Quant à lovelock, qui s’est fait retourner (acheter ?) par le lobby nucléaire, je préfère l’oublier au profit de gens comme Hubert Reeves qui, pronucléaires au départ, ont aboutit à la conclusion que l’atome était bel et bien un des pires ennemis de la planète.

SL


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