Commentaire de persona-nongrata
sur L'insurrection moderne pour les nuls


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Png persona-nongrata 21 octobre 2009 11:55

 Pour en finir avec cette article ô combien a coté de la plaque , voici les derniéres news du front et l’état de la superbe armée d’occupation comme le dit si bien Sysiphe :

LES SOLDATS US ET UK EN AFGHANISTAN N’EN PEUVENT PLUS

Plusieurs articles venant des lignes de front en Afghanistan fournissent ce mois-ci un aperçu de la démoralisation croissante parmi les troupes Américaines et Britanniques, qui ont été envoyées pour tuer et se faire tuer pour la cause de l’occupation néocolonialiste. Les articles suggèrent que beaucoup de soldats pensent que cette guerre n’est pas justifiée et que cela ne vaut pas le coup de mourir pour. 
 
 Le 8 Octobre, le London Times a publié les commentaires des aumôniers et du personnel de l’armée Américaine, de deux bataillons de la 10ème Division de montagne, qui sont aux trois derniers mois de leur service de 1 an dans la province de Wardak, au sud de Kaboul. Sur 1.500 soldats, 19 ont été tués dans l’action, 1 s’est suicide et au moins 100 ont subi de graves blessures. Les patrouilles ont été frappées par au moins 180 dispositifs explosifs de fortune (IEDs) ou par des mines. Plus de 100 autres ont été détectés avant d’exploser. Les troupes rentrent rarement en contact avec les guérilleros Talibans et opèrent parmi les populations civiles qu’elles suspectent fortement de soutenir les insurgés anti-occupation. 
 
 Le Capitaine Sam Rico, aumônier auprès d’un bataillon d’artillerie, a déclaré, « chaque soldat que vous rencontrez est juste au plus bas. Ils sentent qu’ils risquent leurs vies pour un progrès difficile à discerner. Ils sont fatigués, tendus, confus et veulent juste s’en sortir. » 
 
 Le Capitaine Jeff Masengale, aumônier auprès d’un bataillon d’infanterie, a déclaré au Times : « Les nombreux soldats qui viennent nous voir, ressentent de la futilité et de la colère à être ici. Ils sont vraiment dans un état de dépression et de désespoir et veulent juste revenir à leurs familles. Les divorces montent en flèche. Les PTSD (désordre post-traumatique) dépassent tous les records. Il y a des centaines de blessures qui renvoient les soldats chez eux et affectent leurs familles pour le restant de leurs vies. » 
 
 Le Sergent-chef Erika Cheney, spécialiste de la santé mentale, a déclaré, « ils sont fatigués, frustrés, effrayés. Beaucoup d’entre eux ont peur de sortir [en patrouille] mais continuent à le faire. » 
 
 Un soldat de 20 ans, Raquime Mercer, a commenté, « nous sommes perdus. Voila ce que je resents. Je ne suis pas tout à fait sûr de la raison de notre présence ici. J’ai besoin d’avoir un objectif bien défini, si je dois être blessé ou mourir ici. La question la plus récurrente chez les soldats est : 
que pouvons-nous faire pour stopper cette guerre ? Capturer quelqu’un ? Attaquer un objectif ? Les soldats veulent des réponses claires autres que stopper les Talibans, parce que cela semble presque impossible. Il est difficile d’attraper quelqu’un que vous ne pouvez pas voir. » 
 
 La frustration, la crainte et les dommages parmi les troupes d’occupation peuvent mener à la haine et à un désir de vengeance contre la population sous occupation. Cela a été la source d’atrocités innombrables durant les guerres coloniales. 
 
 Éric Petty a déclaré au Times, « les soldats sont en colère que leurs collègues meurent, alors qu’ils essaient d’aider une population qui ne les aidera pas. Vous leur donnez toute l’assistance humanitaire qu’ils veulent et ils vont toujours vous mentir. Ils vous diront qu’il n’y a aucun Taliban dans le secteur et dès que vous vous éloignez à peine de 10 mètres de leur maison, vous recevez déjà des tirs. » 
 
 Des sentiments semblables ont émergé dans l’article du Times du 3 Octobre concernant les troupes Britanniques opérant dans la zone de Sangin, dans la province de Helmand, lors des élections présidentielles Afghanes en Août. 
L’unité, la 2nd Rifle, a enregistré 100 morts et 500 blessés depuis Avril. 
L’auteur a noté que le taux de perte est comparable à celui enregistré pendant les intenses combats en Europe durant les dernières années de la Deuxième Guerre Mondiale. 
 
 Les patrouilles sont attaquées à une distance de 500 mètres des murs de la base Britannique mais, comme dans la province de Wardak, les troupes du Helmand entrent rarement en contact avec les insurgés Talibans, qui les attaquent sauvagement avec des IEDs, des mines et des tireurs embusqués. 
 
 Un caporal a commenté, « quand nous sommes venus ici la première fois, nous pleurnichions de ne pas avoir assez d’action. Nous retirons maintenant ces mots avec force. » Un autre jeune soldat a déclaré, « je ne sais pas comment faire pour ne pas être touché avant qu’on s’en aille d’ici. » Le correspondant du Times a noté que « personne ne s’est jamais porté volontaire pour une patrouille à la place d’un autre et je n’ai pas rencontré un seul soldat parler de ’victoire’. » 
 
 Huit ans après le 9/11, la propagande pour « la guerre contre le terrorisme » s’est évaporée. Les soldats sont sur les lignes de front d’une contre-insurrection sanglante qui a un seul objectif – mettre en place un régime de marionnettes pro Américain. La majorité sont des appelés économiques. Avec les faibles salaires et le chômage croissant, s’enrôler à l’armée pour de nombreux jeunes est l’un des rares moyens d’obtenir un travail stable et des revenus corrects. 
 
 Le caractère illégitime de ces guerres est assurément un facteur dans le grand nombre de vétérans de l’Afghanistan et de l’Irak revenant à la maison avec des maladies psychologiques. Des études suggèrent qu’entre 20 et 30% de tout ceux qui ont servi dans ces conflits, souffrent à un certain degré de troubles post-traumatiques graves, en lien direct avec les suicides, la précarité, l’abus des médicaments, les crimes et l’emprisonnement parmi les vétérans. 
 
 Un nombre hallucinant de 20.000 anciens soldats britanniques est en prison ou en liberté conditionnelle, avec une proportion de vétérans augmentant de 30% sur l’ensemble des prisonniers au cours des cinq dernières années. Un représentant de l’union des agents de probation Britanniques, Harry Fletcher, a indiqué au Guardian le mois dernier, « il y a une preuve incontestable qu’il n’y a pas assez de soutien auprès des soldats ayant fini leur service. La prépondérance des désordres post-traumatiques et des dépressions est aussi alarmante. » 
 
 
 Selon les personnes citées par le British Mirror, 67 anciens soldats Britanniques se sont suicidés depuis 2001 après leur retour d’Afghanistan ou d’Irak et 31 cas suspects ne sont pas encore confirmés. 
 
 Plus tôt ce mois, Dylan Kemp, 28 ans, un commando de la Marine Royale, s’est pendu peu de temps après son retour de sept mois d’opérations de combat intenses en Afghanistan. Il avait été arrêté pour violence sur la voie publique et a prétendument attaqué sa petite amie. Son amie a dit au Miror, « l’Afghanistan l’a jeté par dessus bord. Il a dit dans sa note qu’il était sûr que beaucoup plus de bidasses [soldats] finirait dans un sale état comme lui. Il était juste rempli de colère. Ses cicatrices mentales ne pouvaient pas être guéries. » 
 
 Le taux de suicide parmi les effectifs militaires Américains en service, continue aussi d’augmenter. Jusqu’à fin Septembre, il y a eu 117 suicides dans l’armée et de 38 dans le Corps des Marines, avec en plus 35 décès toujours en investigation. Les suicides parmi les Marines, qui forment la majorité des 17.000 troupes additionnelles que l’administration d’Obama a précipitées en Afghanistan plus tôt cette année, ont augmenté de 20% cette année. La majorité des marines et des soldats qui y ont laissés leurs propres vies avaient servi lors d’excursions dans une des deux zones de guerre. 

Traduction Alter Info 
 
 http://www.wsws.org/articles/2009/oct2009/mili-o17.shtml


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