Commentaire de norbert gabriel
sur Presse et medias alternatifs : Que lirez-vous, lorsqu'ils auront disparu ?


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norbert gabriel norbert gabriel 5 novembre 2009 16:29

le problème de la presse me semble être celui des lecteurs qui oublient que le prix d’un journal est le prix de la liberté. La plupart des journaux doit avoir des revenus annexes pour boucler, avec toutes les sujétions que ça impose. Que ce soit un patron industriel qui entend retrouver ses idées dans « son » journal, ou les donneurs d’ordre de la pub qu’on ne saurait désobliger par des articles un peu critiques voire insolents.
La presse culturelle en particulier côté musique est sinistrée, des revues qui disparaissent, Chorus, les cahiers de la chanson, une revue de référence a été liquidée en juillet dernier, deux revues de jazz ont dû fusionner pour survivre, là c’est peut-être l’idée de la musique gratuite qui sévit.
 D’autre part, la démobilisation des salariés dans le monde syndical est aussi un signe d’une sorte de repli sur le « chacun pour soi » sauf quand il y a menace sur l’emploi, là, les syndicats ne sont plus les empêcheurs de prendre le métro les jours de grève...
Alors pourquoi payer un journal quand il y a des « journaux » gratuits ? ces pseudos journaux avec 50% de pages de pub, distribués à l’entrée du métro, et qu’on retrouve sur le quai 2 minutes plus tard. Après avoir survolé les titres, et on croit avoir lu un journal. C’’est comme avec le zapping, on voit un extrait et on se croit informé.
Je ne sais pas s’il y a une solution, mais il y a péril en la demeure-kiosque à journaux.
Internet est là . Tout au bout du doigt sur le clavier pour pas un sou... Illusion fallacieuse, la liberté d’expression est confondue avec les défouloirs.
Rome avait les jeux du cirque pour amuser le peuple, Internet prend le relais pour détourner le peuple ...


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