Commentaire de Le péripate
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Le péripate Le péripate 5 novembre 2009 23:13

J« ai failli rater ce papier. Il faut dire que je ne me sens pas concerné par ces histoires d’identité collective qui me rasent un maximum. N’étant ni chinois ni papou ni... ni... etc, reste le ciel sous lequel je suis né, et moi.

Mais, il y a quand même des choses à dire.

Notre histoire récente oscille entre démocratie libérale (1789) et démocratie jacobine (1793).

Alors que la démocratie libérale met l’accent sur la notion de liberté, la démocratie jacobine de masse le met sur celle d’égalité.
Cela revient à déclarer que la première repose sur le principe d’un gouvernement établi avec le consentement et le contrôle du peuple, tandis que la seconde se fonde sur le principe de la souveraineté du peuple établie à la majorité des voix et réalisant théoriquement l’identité du peuple et du gouvernement. Or, cette souveraineté du peuple n’est qu’un mythe, extrêmement dangereux qui plus est, parce qu’il ouvre la voie à la plus fâcheuse oppression. La démocratie de masse n’admet, au dessus des décisions du peuple « souverain », aucune instance, aucun impératif.
Les »démocrates" semblent s’en satisfaire. Pourtant, les masses tombent ainsi dans l’individuation, le sentiment d’abandon, l’absence de communauté véritable et d’isolement.

Comme une sorte de folie collective, où on plonge dans l’ennui.

La disparition du politique est un des sujets qui m’intéressent le plus, car c’est l’ultime utopie libérale, et ce point noir si éloigné n’est pas sans question.

Mais il semble que la démocratie de masse jacobine réalise très bien cette anomie, que ce foisonnement du politique à propos de tout et de rien, réalise par le bruit ... le silence.


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