Commentaire de Talion
sur Peur sur l'hôpital : propagande d'état sur France3


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Talion Talion 23 janvier 2010 12:19

"Depuis que la clique au pouvoir a décider la mise à mort de notre service de santé au profit des actionnaires des cliniques privées..."

Ce n’est pas tout à fait exact...

Dans les faits, les tarifs de remboursement des actes médicaux sont identiques (voire peut-être légèrement moindres) pour les établissements privés et n’ont été que peu été réévalués depuis 20 ans alors que parallèlement le coût d’une intervention est de plus en plus élevé.

Le bilan des courses, c’est que les établissement privés (tout comme les établissements publics d’ailleurs) peinent à garder la tête hors de l’eau d’un point de vue financier et a garder un bilan positif.

Je peux vous en parler car mon père est médecin libéral et que la clinique au sein de laquelle il travaillait a déposé le bilan... Ce qui au passage arrive a de nombreuses cliniques actuellement.

Le but n’est pas tant d’engraisser les établissements privés (la bonne blague !) que de s’arranger pour que les français ne puissent plus se soigner et que donc par voie de conséquence les dépenses publiques en terme de santé soient diminuées.

N’allez pas croire que les cliniques s’en sortent bien dans le climat actuel : Le remboursement des actes qu’elles réalisent leur est versé par la sécu qui rétribue de moins en moins pour un même acte (si on compare à l’inflation).

La plupart des cliniques en France sont en très grosse difficulté financière... Quant aux actionnaires, ce sont en général les médecins libéraux du secteur qui n’ont des parts dans ces établissements que parce qu’il s’agit là d’une obligation pour pouvoir utiliser cet outil de travail.

A noter que quand une clinique dépose le bilan, l’argent que ces mêmes praticiens ont pu y investir est perdu et qu’il ne leur est donc pas possible de réinvestir dans un nouvel outil de travail.

La conclusion est donc que les moyens mis à disposition de la population pour se soigner sont de moins en moins importants et qu’une forme de médecine a l’anglaise est progressivement mise en place par l’état : Moins de moyens, plus d’attente, pas de choix de praticien et globalement une qualité de soins en chute libre...

Le but étant de dépenser le moins possible dans la santé de la population.


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