Commentaire de Indépendance des Chercheurs
sur Climat et recherche : un train peut en cacher un autre


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Indépendance des Chercheurs Indépendance des Chercheurs 27 janvier 2010 03:18

Attendre est sans doute une sage attitude dans la situation actuelle. La Science a horreur des certitudes.

Mais, pour commencer, il faudrait une réforme des institutions scientifiques de façon à renforcer l’indépendance des chercheurs par rapport aux grands intérêts privés.

En clair, le contraire de ce que cherche à imposer la fille du président de Bolloré Télécom qu’est Valérie Pécresse (voir, par exemple, notre article de novembre 2008 CNRS, occupation de l’ANR, reaganisation et politique de Valérie Pécresse).

Précisément, l’apparence d’impartialité et d’indépendance des institutions devient de plus en plus essentielle dans un contexte où les citoyens se posent de plus en plus de questions.

Voir notre article du 26 janvier :

http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/01/26/aeres-anr-et-revues-avec-comite-de-lecture.html

AERES, ANR et revues avec « comité de lecture » (I)

Le 26 janvier, Le Parisien affiche à la une le titre fort parlant : « Comment les labos ont influencé l’OMS », à propos de l’évaluation par l’Organisation Mondiale de la Santé du risque de pandémie lié au virus H1N1. Le Parisien souligne que des experts de l’OMS sont en même temps rémunérés par les laboratoires pharmaceutiques. Le journal reproche également à la ministre de la Santé française, Roselyne Bachelot, d’avoir nommé en 2009 dix-sept experts dont deux seulement n’avaient eu aucun lien d’intérêt avec l’industrie pharmaceutique la même année. La médiatisation de la grippe A et l’envergure des campagnes gouvernementales dans plusieurs pays ont suscité des interrogations de la part d’un large secteur de l’opinion publique. C’est loin d’être le seul exemple où l’apparence d’impartialité et d’indépendance des scientifiques est mise en cause. Dans un contexte de doutes évidents de la part de beaucoup de citoyens à propos de la rigueur scientifique des travaux sur le rechauffement climatique, le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) a retiré une annonce particulièrement alarmiste sur la fonte des glaciers de l’Himalaya. De même, il y quatre ans, le scandale des résultats falsifiés sur le clônage de cellules souches humaines amenait les médias du monde entier à constater l’existence d’un certain nombre de résultats scientifiques falsifiés qui avaient passé sans aucun problème l’examen par les « comités de lecture » des revues les plus prestigieuses. Qu’en est-il au quotidien, lorsque le fonctionnement institutionnel se trouve moins médiatisé ? Quel état des lieux convient-il de dresser, globalement, sur l’évaluation scientifique et sur le financement des projets de recherche ? En France, la marginalisation planifiée des instances du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) et des autres établissements publics à caractère scientifique et technologique (EPST) s’accompagne de la mise en place d’une évaluation par l’AERES (Agence d’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur) basée sur une bibliométrie au profit des revues privées (et marchandes) les plus influentes. L’Agence Nationale de la Recherche (ANR) déclare explicitement financer les projets d’après la « pertinence économique pour les entreprises ». La collaboration avec le secteur privée est de plus en plus ouvertement imposée aux scientifiques. Quelles en sont les conséquences pour l’intérêt général ?

[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/01/26/aeres-anr-et-revues-avec-comite-de-lecture.html ]


Cordialement

Le Collectif Indépendance des Chercheurs
http://science21.blogs.courrierinternational.com/


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