Commentaire de Lucilio
sur Le système privé de pension chilien sort indemne de la crise


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Lucilio Lucilio 31 mars 2010 15:30

« Le fonctionnement d’un systeme de retraite ne peut pas s’etudier sur 30ans... »

Et pourquoi pas, puisque le système permet d’obtenir une retraite après 28 ans de cotisation. Par ailleurs, la moitié des pensions de retraites déjà versées actuellement par les AFP concernent des pensions anticipées, preuve que l’on peu parfaitement évaluer le système privé des ension chilien sur moins de 30 ans.


« ...les vieux qui sont a la retraite ou proche de la retraite et qui ont travaillé et cortisé toute leur vie n’ont que la retraite d’etat... »
 
C’est simplement faux puisque les AFP versent des pensions. Ainsi en juin 2009, les AFP payaient 685.000 pensions dont 451.000 pensions de retraites (la moitié de celle-ci anticipées en moyenne de 5 ans pour les femmes et de 7 ans pour les hommes).


« ...les montants deposés sont discontinus et excessivement faibles. »
 
C’est de la vaste blague, légalement les salariés sont tenus de cotiser à hauteur de 10% de leur revenu (plus 2,5% de commission et de frais d’assurance-vie). Actuellement, les fonds de pension ont accumulé une épargne de 100 milliards de dollars pour 8,5 millions de cotisants. Dans les faits, aujoud’hui 70% des Chiliens sont couverts, contre 50% à l’époque du système public - c’est la deuxième meilleure couverture en amérique latine.


« Le Chili est un pays producteur important, a l’instar des pays exportateurs de petrole... »
 
Certes, le cuivre est important pour le Chili, mais ce pays n’est pas dépendant de ce minerai comme peut l’être, par exemple, le Venezuela du pétrole. Au final, le cuivre ne représente que la moitié des exportations chiliennes dans un pays où 95% de la population travaille dans l’industrie ou les services.


« ...la rentabilité est artificielle et decoule surtout des operations internationales de speculation que de la rentabilité due a l’activité du pays. »

C’est faux, en 2009, 56% des fonds AFP étaient investi au Chili.


« ...il y a un mecanisme que vous passez sous silence qui est lié au systeme bancaire avec l’UF (unitad de fomento) qui oblige tout ce qui est payé a l’etre en UF, donc indexé sur le mecanisme quotidien d’inflation alors que les paiements se font en peso, soumis a l’inflation. »

Ce système est parfaitement normal, au Chili comme dans le reste du monde, les cotisations sont soumis à un système d’adaptation à l’inflation. Donc, en tenant compte de la déduction de l’inflation, la rentabilité réelle moyenne annuelle des AFP s’établissait entre 2003 et 2010 entre un 7,9% net pour les fonds A et 3,5% pour les fonds E avec 5,4% pour les fonds C. Pour que le système soit viable et puisse payer des pensions correspondant à 70% des derniers revenus du cotisant, il faut un rendement annuel réel de 4%.


« ...mais je pense que vous n’oseriez pas, malgré l’election de Piñera vous exprimer comme ça et vous prendriez le risque d’être traité de ce que vous semblez etre selon vos ecrit ici. »

Ben voyons. Quelle peur. D’ailleurs, ça doit être pour ça que les Chiliens ont voté pour Piñera : sans doute pour virer le système privé de pension par capitalisation que la gauche chilienne a conservé et développé pendant 20 ans.


« Sachez que le systeme de retraite chilien survit sur une societé profondement injuste qui ne soigne que sa classe la plus riche... »

Sache que le Chili possède le meilleur indice de dévelopement humain de tout l’Amérique latine. Quant au liste d’attente aux hôpitaux, elles ne sont pas plus longues que celle des système de santé publics canadiens, britanniques, finlandais ou espagnols.


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