Commentaire de mokhtar h
sur Sahara : Comment Alger tape sur la France avec le marteau « Polisario »


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

mokhtar h 13 mai 2010 11:26

A l’auteur M. Filali Anas.

J’ai suivi ce dossier, en Algérie, depuis les années 70.
Je ne doute pas que, d’un point de vue général, l’Algérie ait eu à quelques moments des positions peut être peu amicales envers le Maroc, en refusant de soutenir les prétentions territoriales marocaines. Mais à l’époque, dans les années 60 à 70, celles-ci incluaient une bonne partie de l’Ouest algérien, toute la Mauritanie,et au delà, jusqu’au fleuve Sénégal. Alors que l’Algérie s’en tenait au principe de l’intangibilité des frontière héritées de la colonisation, un principe fondateur de l’organisation de l’Unite Africaine dans son premier sommet constitutif de 1963. Une sage décision, si l’on se souvient des multiples conflits frontaliers qui ont éclaté en Afrique à ces époques.
Des faits, rien que des faits. Mis à part quelques confusions de dates pour des raisons de temps.
L’affaire du Sahara Occidental a été de tout temps considérée par l’Algérie, comme une affaire de décolonisation, et que son règlement doit se faire par un référendum d’autodétermination, sleon le droit international.
Quand les espagnols se sont retirés du Sahara Occidental en 1974, le Maroc a organisé une Marche Verte, de quelque 300 000 personnes pour occuper le terriroire, selon un acord (tacite ou explicite Espagne-Maroc) conclu avec le gouvernement espagnol de l’époque, pendant que Franco, qui n’aurait jamais accepté ce coup de force, était à l’article de la mort.
Parallèlement : la mise du Sahara sous administration marocaine contestée, un exode à Tindouf en territoire algérien de plusieurs milliers de Sahraouis qui avaient fui l’occupation marocaine par ce coup de force, et sanglante pendant plusieurs mois. Quelques semaines après cette Marche Verte, le Polisario avait proclamé l’indépendance du territoire ainsi que la constitution d’un Etat, la République arabe Sahraouie Démocratique (Rasd (en janvier-février 1975 si mes souvenirs sont bons). 
A l’époque, la Mauritanie voisine, et qui avait également des prétentions sur le territoire du Sahara occidental avait occupé quant à elle, une partie du territoire en plein accord avec le Maroc, Puis a décidé de s’en retirer devant les pertes qu’elle subissait sous les coups de boutoirs des guerilleros du Polisario indépendantiste. Et le Maroc a décidé également d’occuper les territoires sahraouis, abandonnés par la Mauritanie
Il y a eu des dirigeants sahraouis de l’intérieur qui avaient fait allégeance au Roi du Maroc, mais également d’autres qui avaient rejoints le Polisario qui était pour l’Indépendance et qui avait a entrepris pour cela une guerre de libération contre le Maroc et la Mauritanie, pendant plusieurs années.
L’Algérie avai soutenu depuis le début la solution du référendum d’autodétermination ainsi que les efforts internationaux de règlement de la question, en particulier ceux des Nations Unies et de l’organisation de l’Unité Africaine (Oua). Cette dernière avait même pu constater la reconnaissance de la Rasd par un nombre suffisant d’Etats membres, pour la reconnaître également en tant qu’Etat membre de plein droit, ce qui avait provoqué lire du Maroc, et son retrait des réunions de l’Oua.
Denat les tentatives marocaines de « bilatéraliser » la question avec l’Algérie, celle-ci s’est dit dès le début, partie INTERESSEE, en tant qu’Etat voisin, et non pas partie CONCERNEE au conflit. C’est ce qu’ont déterminé d’ailleurs toutes les missions de l’Onu, en désigant le Maroc et lle Polisario, comme les seules PARTIES AU CONFLIT.
Pour le petite histoire, le défunt Roi Hassan II du Maroc avait exercé un chantage à l’Algérie dans son refus de ratifier l’accord de 1969 délimitant les frontières algéro-marocaines, le Maroc voulant rajouter dans les années 70 celles incluant encore 40km environ, séparant le terrotoire algéien avec le territoire saharaoui, ce qui aurait constitué une reconnaissance par l’Algérie d’une souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. une proposition émise par le roi lui-même (vu en direct à la TV). A coté du chantage, des offres alléchantes, tout aussi refusées par l’Algérie, priée en retour de ne plus soutenir le Polisario indépendantiste : un couloir vers l’Atlantique et une participation aux gisements phosphatiers du Sahara Occidental (à Bou Kraa) et même des concessions sur la pêche atlantique dans la zone sahraouie.
Enfin, avant la brouille marocaine avec l’Oua, le Maroc avait proclamé son acceptation d’un référendum au Sahara occidental dans un discours retentissant lors d’un sommet africain à Addis Abeba. L’Algérie, tout en s’en félicitant, avait remis les choses sur leur rail, en exigeant, un référendum libre, général et régulier, trois conditions essentielle du Droit international pour que ce référendum soit reconnu comme référendum d’autodétermination. Mais le Maroc ne l’entendait pas de cette oreille, en limitant le choix des populations sahraouies entre une marocanité du Sahara occidental ou une autonomie, toujours sous souveraineté marocaine, excluant une troisième question sur le choix ou l’option de l’indépendance.
Après plusieurs péripéties, le Maroc a accepté du bout des lèvres un référendum d’auto détermination sous contrôle des Nations Unies, mais a pris soin de faire émigrer 120 000 à 150 000 marocains au Sahara occidental, originaires pour la plupart du Sud marocain, et prétendument d’origne sahraouie depuis plusieurs générations, pour faire pencher la balance démographique, la population Sahraouie locale, s’évaluant entre quelque 60 000 à 70 000 votants, ce qui avait rendu impossible, du moins très difficile, un recensement par l’Onu des Sahraouis admis à voter et leur identification.
Alors , M.Filali, laissez tomber l’Algérie, et réglez la question avec les sahraouis, cela fait déjà longtemps , près de 20 ans que le Maroc et la Rasd, sont désignés , comme SEULES PARTIES AU CONFLIT. L’Algérie n’a jusqu’ici aucune prétention sur ce territoire comme elle a toujours soutenu l’autodétermination des peuples sous domination coloniale, par la voie royale des référendums libres, généraux et réguliers.


Voir ce commentaire dans son contexte