Commentaire de finael
sur La quadrature du cercle


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finael finael 15 mai 2010 12:49

Très intéressant !

En fait, alors que d’aucuns sur ce site voient le système français, voire européen comme « communiste » en raison de ses quelques interventions au niveau social, le principe fondamental de la démocratie : « l’Etat c’est nous » a pratiquement disparu.

Par le renoncement à la faculté de frapper monnaie (commencé dès Pompidou), par la soumission à des « instances supranationales », à des « fondamentaux économiques » (pour ne pas dire financiers), l’état s’est délité.

Certains s’écrient :’C’est de votre faute, vous n’aviez qu’a pas élire untel ou untel !« .

Le problème, comme l’analyse très bien Noam Chomsky, c’est la main-mise sur la (dés)information par de gigantesques groupes financiers qui racontent ce qui leur profite : »Il n’y a pas d’autre solution« , regardez les (pour ne pas dire »nos« ) comptes, »c’est pire ailleurs« (on trouvera toujours un ailleurs pire), etc ...

Et il y aurait encore beaucoup à dire sur le »guidage« des ressentiments de groupes contre d’autres groupes : diviser pour mieux régner.

Face à cette surabondance »d’informations« , la plupart des gens n’a pas appris à prendre du recul, analyser la pertinence, regarder les sources de plus près et les recouper, noter comment certaines choses sont mises en avant et d’autres à peine signalées par un entrefilet (quand elles le sont). L’information est disponible, mais la trouver n’est pas facile.

Cette »fabrique du consentement« comme l’appelle Chomsky rejoint une extraordinaire endurance et une résignation aux sacrifices de la majorité des peuples. Ils ne se rendent plus compte que nos »politiques« ou »médiatiques« ne sont que pantins récitant le credo que leurs maîtres (ceux qui les financent) veulent les voir ressasser.

Aussi je ne crois pas à un »soulèvement populaire« contre une ploutocratie très bien dissimulée. Au pire on arrivera à une nouvelle guerre européenne : »c’est la faute aux allemands, ou aux grecs, ou aux polonais, peu importe.

J’ai l’impression que seule une catastrophe d’ampleur nationale, voir multi-nationale permettra aux peuples de se soulever réellement - et ça risque de ne pas être beau à voir !

J’avais proposé, il y a quelques années, un article intitulé « sauver la guerre ? », au titre provoquant et à prendre évidemment au second degré, où je montrais que dans les dernières situations de conflits les intérêts égoïstes et financiers avaient été obligés de se plier aux exigences nationales et ces conflits avaient été à la source des principales avancées sociales qui sont actuellement en cours de « détricottage ».

Faudra-t-il en arriver là ?


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