Commentaire de miaou
sur Darwinisme social et pauvreté, un paradoxe antisocial


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miaou (---.---.126.255) 21 décembre 2006 13:14

« Et je ne sais pas où vous avez vu que le darwinisme social nie la culture »

Le darwinisme social nie, par essence m^me, la culture dans le sens où une théorie de la nature (le darwinisme) est plaqué sans précaution sur le monde des hommes (celui de la culture). Or la culture permet un certain nombre d’interactions (solidarité, échange informatif plus développé entre les individus, primat de la réussite des idées qu’on laisse à la postérité sur une réussite purement reproductive... ) qui existent peu ou faiblement dans le monde animal De plus j’ai dèjà développé plus haut les effets non négligeables de la rétroaction des théories en sciences humaines. De toute façon, ce n’était qu’un aparté, je pars du principe que le « darwinisme social » est « juste ».

« Quand vous dites que cela fut fait »avec un certain brio",

Dans le dictionnaire, « avec brio » signifie « avec vivacité » ;

« Coté nazi : Hitler se plaignait (on sait en quels termes) que dans le contexte social allemand, les plus aptes c’étaient les juifs ! »

1) Ce serait l’analyse d’Hitler, et non la réalité objective !!!

2) Admettons. Vous entretenez une confusion temporelle : les Juifs seraient « les plus aptes » à l’instant t ; une fois la « Solution finale » lancée, ce ne serait évidemment plus le cas, la notion de « plus apte » étant élastique.

3) Une citation d’Hitler : « L’histoire aboutira à un empire millénaire d’une splendeur inégalée, sur la base d’une hiérarchie décrétée par la nature elle-même »

Je ne pense pas qu’il comptait placer les Juifs au sommet de cette hiérarchie

« Votre question subsidiaire sur l’inquisition me semble totalement hors sujet »

Comme vous ne comprenez pas la question ? Je vais donc mettre les points sur les i. Vous voulez à tout prix construire un mur entre la (gentille) théorie du darwinisme social et certaines (fâcheuses) conséquences :cautionnement d’idéologies nauséabondes. Je vous mets en face à l’exemple historique d’une doctrine religieuse qui, non violente par nature, a pourtout généré en son sein une idéologie coupable d’atrocités. Deux possibilités : soit on absout la doctrine, manifestement dévoyée, soit on maintient la condamnation. Dans un cas comme dans l’autre, il faut, en toute logique, faire de même dans le débat qui nous occupe, avec le handicap supplémentaire de l’absence du caractère non-violent dans le darwinisme social. Le caractère religieux d’un côté, scientifique de l’autre, ne doit pas faire écran de fumée, pas plus que la réalité (ou la fausseté) des visions du monde développées. Encore une fois, je considère ici le darwinisme social non comme un pur objet scientifique, mais du point de vue de ses conséquences éthiques.

« Il y a plein de charlatans divers qui vendent leur mauvaise soupe en invoquant à tort et à travers théorème de Gödel ou mécanique quantique : non seulement ça n’a aucun impact sur la validité de ces choses, mais ça n’a fait pas non plus une des causes de ses mauvaises soupes »

Là en revanche, c’est complètement HS, vous vous trompez de fil.


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