Commentaire de Philippe Vassé
sur Crise de l'euro : la marche à la dislocation de la zone euro


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Philippe Vassé Philippe Vassé 8 juin 2010 13:00

Cher Pas Glop, pas Glop,

Bien évidemment, nul ne nie la légitimité de ce qu’écrit Champs plus haut. Le problème n’est pas non plus une « modération » face à une révolte légitime.

Et Chams a parfaitement compris le sens de ma remarque à son commentaire.

Le problème posé, comme en Chine par exemple, est, non pas la légitimité de la violence contre l’injustice, l’inacceptable, la misère sociale et ses conséquences dramatiques, mais de quelle manière justement ces réactions de révolte légitime peuvent contribuer à apporter une issue collective viable et pérenne.

Ce que font les ouvriers chinois en ce moment, par leurs grèves massives et déterminées, c’est le chemin qui permet de modifier le cours des évènements, mais pas avec des mots radicaux qui, surtout en France où la tradition est vivace, camouflent souvent une attitude résignée ou de révolte platonique.

Le fond du propos est donc tout autre que celui qui vous a motivé : Chams émet une réaction basique, légitime, commune, partagée par beaucoup. Ce qui manque à cela est le chemin qui permet de transformer cette révolte légitime en force réelle et utile.

Là était mon propos, nullement ailleurs : le radicalisme verbal ou le verbalisme radical est célèbre en France comme couverture « révolté » des politiques de plate soumission. D’où un souci, légitime, de clarification.

Car les révoltes qui visent .....à cultiver des légumes (pour ceux qui le peuvent) ou à prendre les armes ( sans expliquer pour quel but, ni comment), cela s’appelle dans l’usine Foxcoon « rendre un mouvement impuissant en lui retirant ses buts légitimes, collectifs et clairs ».

Bien cordialement,


Voir ce commentaire dans son contexte