Commentaire de Philippe Vassé
sur Crise de l'euro : la montée des périls politiques


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Philippe Vassé Philippe Vassé 14 juin 2010 12:20

Cher Alpo 47,

Certains de vos sentiments, pour légitimes qu’ils puissent être, sont terriblement « encadrés » par le contexte français apparent.

La vie des citoyens et des peuples n’est pas contrôlée par personne dans sa réalité vivante, même dans les pires dictatures comme en Chine. La réalité sociale est bien plus forte à terme que toute forme d’oppression ou de « contrôle ». Il suffit de se promener en France ou de suivre l’actualité sociale pour en faire le constat simple.

Ce qui détermine l’activité et les réactions est et reste les conditions de vie, de travail via les sentiments que ces conditions matérielle font naître dans l’esprit des personnes.

Les nouvelles technologies de communication ne sont pas un outil de contrôle social ou politique, en tout cas, encore moins qu’au temps de la chaîne unique de télévision, des radios prenant leurs ordres dans un Ministère de « l’information », et de la presse écrite. Au contraire, elles ouvrent des perspectives d’action collective conjuguée démultipliée : les apéritifs géants nés sur le réseau social Facebook en donnent des exemples éclairants.

Les formes d’affrontements dans la communication ont changé, mais les conditions de vie et de travail restent le facteur déterminant partout, de la Grèce à l’Espagne, du Portugal à la Chine ou l’Allemagne.

Je ne sais pas où vous voyez de la peur dans les récents mouvements sociaux en France : pêcheurs, producteurs de lait, usines fermées, etc.... L’observateur y note plutôt une rage de vivre, un acharnement de plus en plus déterminé à surmonter les difficultés.

Ce qui se passe, non pas en Argentine, mais en Chine aujourd’hui, dans le pays dont la perte de stabilité aura des conséquences formidables, devrait vous inciter, sinon à un optimisme mesuré, en tout cas, à une appréciation plus affinée des faits qui se passent sous vos yeux.

Bien cordialement,


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