Commentaire de Emile Mourey
sur En l'an 70, les Juifs attendaient un sauveur


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Emile Mourey Emile Mourey 22 décembre 2006 16:52

@ Forest Ent

Vous dites : (Flavius) Joseph, citoyen romanisé, est tout sauf un témoin fiable. Ma réponse : oui, mais c’est le seul et il faut faire avec, même s’il faut lire entre les lignes, ce que je fais.

« Attention, le Fils arrive ! (sous-entendu : le Fils de Dieu). » « Le Fils arrive » est la traduction en français du texte. Je l’ai conservée parce que je la crois juste dans son sens essénien. Dans son sens évangélique, le Fils de Dieu est Jésus de Nazareth. Ce n’est pas le sens que j’ai voulu donner, car je n’ignore pas que la communauté chrétienne a quitté Jérusalem avant le déclenchement de la guerre.

Mon étude des manuscrits de la mer Morte m’a amené à penser que la communauté essénienne se considérait à la fois comme Fils de l’homme et Fils de Dieu (cf. correspondance terre-ciel). D’autre part, sachant que la vision d’Enoch a influencé la pensée essénienne, il faut se poser la question sur le fils d’homme que le prophète a vu dans le ciel, à la droite de Dieu. Etait-ce pour les Esséniens un idéal d’homme qu’ils ont voulu faire descendre dans leur communauté ? donc un idéal humain.

Mais si je me refère à cette idée eschatologique d’une apparition divine dans le ciel, dans les éclairs et le tonnerre, il faut se poser la question sur celui qui doit apparaître, celui à la barbe blanche, le Fils de l’homme, le Fils de Dieu ?

Le problème, c’est la comparaison avec la pierre blanche de la catapulte. Vue de loin, cela ne peut être que l’image d’un essénien à la robe blanche qui arrive en boule sur les assiégants.

La solution serait de voir dans cette image, à la fois le physique (un essénien type) et le spirituel (un idéal humain).


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