Commentaire de Emile Mourey
sur Adam et Ève. Une autre façon de comprendre


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Emile Mourey Emile Mourey 28 décembre 2006 19:20

@ Talleyrand

Zen m’a écrit ceci : Il est établi maintenant que le récit de la Genèse est le résultat de compilations tardives (probablement sous Esdras, au 7°s) de traditions orales d’origine certainement babylonienne.

Ma réponse :« Il y a fragilité dans le savoir historique le plus assuré. » ( E. Morin : « Pour sortir du XXème siècle » ).

Ce qui est étonnant, en ce qui concerne cette compilation qui aurait été faite sous Esdras (thèse récente de l’ouvrage « La Bible dévoilée et corrigée par l’archéologie »), c’est que j’ai proposé une thèse un peu semblable dans un de mes ouvrages publié en 1995 mais en attribuant la compilation aux scribes de Moïse.

Mais dans mon ouvrage, contrairement à la thèse précitée, non seulement je ne nie pas la véracité des récits de la Genèse mais je les confirme. En fait, je ne fais que signaler les quelques passages que les scribes de Moïse ont rajoutés au texte originel ainsi que le remplacement de quelques mots tels que Yahwé au lieu de « El ». A son départ d’Egypte, il me semble logique que Moïse ait emporté avec lui des textes égyptiens écrits - probablement d’origine mésopotamienne - concernant le pays de Canaan qu’il envisageait de conquérir.

Quant à l’archéologie, il faudrait bien se mettre d’accord si c’est l’interprétation archéologique qui doit corriger les textes ou si ce sont les textes qui doivent guider l’interprétation archéologique. J’ai choisi la deuxième alternative. Les lecteurs de mes ouvrages peuvent témoigner que je me réfère sans cesse à des résultats de fouilles et à des documents archéologiques.


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