Commentaire de Emile Mourey
sur Adam et Ève. Une autre façon de comprendre


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Emile Mourey Emile Mourey 29 décembre 2006 12:53

@ Marc

D’abord merci, et pour votre sens de l’humour et pour avoir souligné l’idée centrale de mon article, à savoir une interprétation politique du texte de la Genèse ( ce qui n’exclut pas l’interprétation religieuse, religion et politique n’ayant pas encore été séparées).

Pour aller encore plus loin dans l’interprétation politique, voici un autre extrait du livre que j’ai publié en 1995 sous le sous-titre : LE PÉCHÉ D’ORGUEIL.

Dieu dit à Adam et à Ève : « Méfiez-vous du mauvais esprit qui rampe comme un serpent dans les intelligences et dans les cœurs. Ève, toi qui représentes la population, tu es la plus exposée et la plus vulnérable, car c’est par toi que les mauvais vont essayer de pourrir la cité. Ils te diront : « Pourquoi restes-tu dans ton rôle de femme soumise ? Va ! dis à Adam de prendre la place de Dieu, et toi, tu prendras la place d’Adam. » Adam, méfie-toi de la perversité de ton épouse, car si tu prêtes une oreille trop attentive à ses doucereux propos, tu iras manger de l’arbre qui m’est réservé. Alors, tu feras ta loi suivant ton bon plaisir. Ayant écarté de ton cœur ma parole, tu oublieras la vertu civique et le sens de l’organisation sociale. Adam et Eve, écoutez-moi bien. Si vous vous engagez sur ce chemin de perdition, croyez-moi, vous mourrez en tant que cité, telle que je l’ai fondée sur ce haut lieu. Vous verrez votre laideur et vous chercherez à la cacher. Vous fuirez dans la campagne et vous serez semblables aux autres populations qui gagnent leur pain à la sueur de leurs fronts. Vos colonies s’engendreront dans la souffrance et dans les malheurs. Voici ce qu’il vous arrivera si vous venez piétiner mon jardin pour manger des fruits que seul, moi, je mange. »

Ce qui est étonnant dans cette histoire, c’est qu’on peut se demander si ceux qui ont écrit ce texte n’ont pas voulu établir une seule loi qui serait applicable, à la fois à la cité, et au couple humain.

Pour ma part, je vois beaucoup de poésie dans ce texte à condition, évidemment, de le relativiser.


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