Mets-toi une seconde à notre place. Tu donnes les clés de ta maison à un entrepreneur qui promets de ravaler proprement la façade, de retapisser le salon sans mettre de la colle partout, de repeindre les portes sans faire de tâches, et même de tondre le gazon pour pas un rond.

Problème. Quand les travaux débutent tu constates que le type en question est un escroc doublé d’un gros dégueulasse. Il dit des gros mots, il fout de la merde partout, il a invité une chanteuse italienne à dormir chez toi. Il a cassé les bibelots offerts par tante Yvonnes en 1945, éventré les murs, sali les sols et fait des cochonneries sur les murs. En bidouillant le système électrique de l’alarme il a mis le feu dans le jardin. Tu apprends que les bijoux de famille ont été vendus à des amis à lui, et à bas prix, pour financer les travaux. Et je ne te parle même pas des chiottes qui n’ont plus rien à envier à ceux des turcs.

Pour finir il t’annonce le sourire aux lèvres que tout ça va coûter très, très cher, « parce que c’est la crise dans le bâtiment et que les prix des matériaux flambent, mon bon monsieur ».