Commentaire de Gonzague
sur De l'Allemagne en l'an 2010


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Gonzague Gonzague 11 août 2010 18:35

« Améliorer l’image de l’Allemagne passe, je pense, par l’éducation non seulement de la langue mais aussi de la culture du pays voisin, à côté de l’anglais évidemment indispensable. Pour cela, rien de mieux que les échanges et les voyages scolaires »


Je veux bien. Mais peut-être faudrait-il le cas échéant changer la mentalité hexagonale qui consiste à croire que le temps est l’ennemi de la productivité. Combien de francais ont aujourd’hui après avoir passé le bac l’occasion de partir quelques mois à l’étranger afin de peaufiner des rudiments linguisitiques durement pas vraiment acquis en 3, 5 ou 7 ans ? Pas grand monde, pour ne pas dire personne, attendu que les bacheliers immédiats ont priorité sur les places universitaires et celles des grandes écoles. 
Les allemands, au sortir du lycée, prennent bien souvent une année, via un service civil ou l’objection de conscience (et oui, le service militaire existe toujours de par chez nous) pour parfaire leurs langues et les connaissances accumulées sur les autres cultures lors de leurs années scolaires. Au-delà d’une ouverture linguisitique, il s’agit d’une ouverture culturelle accélérant l’acceptation du voisin, enfin connu sur son terrain. L’enrichissement est considérable, et ces futurs étudiants ne sont pas pénalisés par ce choix, au contraire des étudiants francais. 
Il n’est pas rare en France de voir des diplômés de hautes écoles âgés de 22 ans. Prenez le fils Sarkozy, par exemple, qui, à 22 ans à peine... ah, on me fait signe que non. En Allemagne, c’est peu fréquent, car l’année prise à la fin du lycée repousse forcément les examens de fin d’études. Mais les Allemands sont davantage au fait de la vie communautaire européenne, ce qui est un atout considérable. Ils travaillent plus longtemps, (la retraite est fixée depuis des années à 65 ans, même si la moyenne est en fait à 63) mais disposent de bases que les Francais auront bientôt le temps d’approfondir à 62 ans. 

Voir ce commentaire dans son contexte