Commentaire de Tiberius
sur Quand la Chine s'arrêta


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Tiberius Tiberius 14 août 2010 11:36

NON, aucun contre-sens !

Ce ne sont pas les conclusions du livres qui m’inspirent ce jugement (je ne les connais pas), ce sont ses prémisses. Celui qui peut trouver étrange que la révolution industrielle se soit produite en Europe plutôt qu’en Chine, ignore de toute évidence à quoi il doit de vivre dans un pays riche. Ce qui fait de son ouvrage et de ses interrogations une preuve de la décadence occidentale

C’est cette ignorance INVRAISEMBLABLE qui conduit aujourd’hui certains à prôner la décroissance, sans même réaliser qu’ils détruiraient ainsi cette originalité à laquelle l’Europe doit son succès. Car avant que l’Occident n’impose son modèle capitaliste, une société ne pouvait se développer qu’aux dépens des autres. Un empire conquérant ne pouvait croître qu’en réduisant l’espace vital ou économique d’un autre.

Et puis est apparu en Occident cette idée révolutionnaire que l’on pouvait conquérir à l’infini de nouveaux marchés en inventant à l’infini de nouvelles marchandises. Dans un monde aux limites finies, l’Occident pouvait alors rêver d’une croissance infinie. Et c’est comme cela que sont nées les trains, les voitures, les avions, les téléphones, les radios, les ordinateurs : Ils sont les fruits de cette conquête incessante de nouveaux marchés, le résultat d’une croissance qui ne s’impose d’autres limites que celle de l’imagination humaine. Car dans ce système la science est au service de la conquête économique. Même la quête de nouvelles énergies prétend obéir à cette règle. Cette révolution du capitalisme en Occident a ramené le capitalisme chinois dans la préhistoire.

Mais aujourd’hui les Occidentaux ne savent même plus cela. Ils sont comme les lointains savants Egyptiens qui à la fin de leur empire regardaient ébahis les pyramides sans comprendre comment leurs ancêtres avaient pu les bâtir.

Mais les Chinois, eux, savent aujourd’hui pertinemment ce qui a fait le succès de l’Occident et ils avancent au pas de charge. Ils conquièrent de nouveaux marchés à mesure que l’Occident décline. Ils progressent plus vite que nous, ce n’est pas un rééquilibrage comme on le dit, c’est un déclin.


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