Commentaire de Harry Tuttle
sur Il y a 40 ans, Salvador Allende et l'Unité Populaire


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Nemo8 Harry Tuttle 1er septembre 2010 00:46

Il avait le choix de l’exil :
L’exil en question : monter dans un avion pour la destination de son choix (Cuba, URSS,..).
En fait d’exil, il était prévu d’abattre l’avion, une fois en l’air (Voir à ce sujet les films de Patricio Guzmán). Une radio a capté et enregistré les conversation radio entre les différents protagonistes du coup d’état (dont Pinochet), elles sont audibles dans le film et sont sans ambiguïté.
le choix entre la mort et la mort : alternative intéressante.

Les enfants des « gauchistes, une fois leurs parents assassinés, ont été placés dans la famille de leurs bourreaux. Pourquoi ? Pour le bien du peuple Chilien ? Pour le bien de la démocratie et de la liberté ?

Le sort réservé à Victor Jara, un poète, guitariste : Les doigts coupées, peut-être même la langue. Tristement symbolique.

On pourrait parler de la gréve des camionneurs (vous voyez les syndicalistes, des fois ça sert).
on pourrait aussi parler de la nationalisation des mines de cuivre. Quand les intérêts politiques et géostratégiques d un pays rejoignent ceux d’une multinationale (ITT) : du néo-colonialisme.
On passe sur les rumeurs de revues porno et de cocaïne trouvées sur son bureau : un grand classique de la CIA.

Où la duplicité d’Allende est largement surpassée par celle de Pinochet.

 »...Rappeler que le gouvernement d’Unité Populaire a systématiquement violé la constitution et les lois du Chili ne signifie nullement louer la dictature militaire et encore moins justifier les crimes commis par elle« . C’est pourtant ce que vous faite implicitement, comme dans un discours en miroir.

Le miracle économique de Pinochet c’est un peu comme le miracle économique allemand après 1933 : rien ne vaut un bon système totalitaire, les morts a la clé. Les chiliens étaient si heureux du système Pinochet (Opus Dei), qu’ensuite, ils ont choisi l’alternance démocratique.

Vous confondez discours politique pour la conquête du pouvoir et réalité de l’exercice du pouvoir (ex : Mitterrand, Sarkozy,et tellement d’autres).

Ceux que vous défendez ont privés Allende du rôle du salaud et c’est un sacré service qu’ils lui ont rendu là. Ils en ont fait un symbole. Les crimes d’allende (si crimes il y a, sont sûrement de moindre ampleur que ceux de Pinochet), ce n’est pas ça que retient l’histoire.

La vérité c’est que l’expérience Chilienne leur faisait peur, peur qu’il améliore la situation de son pays. Ils étaient persuadés que c’est ce qui allait se produire, sinon comment expliquer un tel »traitement spécial".Si ils pensaient que sa politique était inexorablement condamnée à lamentablement échouer, où était le risque de contagion. Plutôt un bon exemple pour les autres pays d’Amérique centrale et du sud.

Ça, c’est pour le fond.

P.S : A noter que le correcteur d’orthographe corrige le nom de Pinochet, pas celui d’Allende !


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